- Le Syndicat de la presse quotidienne régionale : « des règles et usages »

Nous avons fait le choix délibéré de traiter séparément le SPQR, pourtant membre de la FNPF, parce qu’il rassemble l’ensemble de la presse quotidienne régionale en son sein. Son rôle essentiel et l’importance de ses choix déterminent en grande partie l’orientation de la FNPF.

Le SPQR s’est constitué le 11 juin 1986 après la fusion du Syndicat national de la presse quotidienne régionale et du syndicat des quotidiens régionaux. Sa mission est celle de ‘« défendre les intérêts professionnels et moraux des entreprises adhérentes »’ ¹⁵ . Pour ce faire, le SPQR articule son travail autour de cinq commissions : la commission sociale, de la vente, de la publicité, du développement et celle de l’information. Cette dernière, présidée par Denis Huertas (Dauphiné Libéré) et composée de rédacteurs en chef, s’applique à ‘« approfondir et adapter le contenu rédactionnel des journaux, assurer les relations avec les écoles de journalisme et définir et formuler la déontologie de la profession ’» ¹⁶ . Le SPQR est à l’origine, en décembre 1995, de l’élaboration d’un document intitulé ‘« Règles et usages de la presse quotidienne régionale’ » et diffusé à 33 titres de la PQR. Il fait suite au Vade-Mecum ‘« Presse/Justice’ » rédigé par le SPQR en 1993. Le document stipule en préambule que ‘« la responsabilité d’informer s’inscrit dans le cadre d’une liberté d’expression qui doit s’exercer à travers une pratique guidée par une déontologie forte ’» et de poursuivre ‘« cette déontologie est le fruit d’une culture, d’une formation et d’un professionnalisme qui s’accomplissent dans la pratique quotidienne d’un métier’ » ¹⁷ . Il s’y dégage quatre grands axes respectivement intitulés : ‘« Exigence de sérieux et de rigueur’ » ; ‘« Affirmation du respect de la personne »’ ; ‘« Respect de la présomption d’innocence » ; « Exercice du droit de réponse »’. Sa conclusion mentionne également que ‘« ce texte n’a pas vocation à clore le débat fondamental sur la liberté d’expression et le respect de la personne. Il constitue une contribution à la clarification des droits et des devoirs qui s’imposent à la fois à la presse, à la justice et au citoyen »’ ¹⁸ . Au-delà de ces règles, il est intéressant de noter que nombreux sont les quotidiens régionaux qui ont élaboré des documents à usage interne.