Il nous faut faire une mention spéciale au Canard Enchaîné qui, comme tous les autres titres de la presse française, a été sollicité. Son rédacteur en chef, Claude Angeli, nous a accordé une interview téléphonique 54 . Sept questions ouvertes, portant sur la déontologie et l’éthique professionnelle des journalistes, lui ont été posées 55 . Notre démarche ne visait pas à accorder un traitement de faveur au Canard Enchaîné mais à considérer objectivement la position tout à fait particulière qu’occupe cet hebdomadaire dans le paysage de la presse française. Comme le souligne Laurent Martin, auteur ‘du « Canard Enchaîné ou les fortunes de la vertu. Histoire d’un journal satirique. 1915-2000’ » : ‘« évoquer le Canard, aujourd’hui comme hier, c’est parler d’un journal qui est une puissance, c’est citer des noms de hauts personnages raillés et fustigés, c’est entendre le bruit retentissant que font les baudruches ou les scandales lorsqu’ils éclatent ’» 56 . Au-delà de ces quelques commentaires, nous avons cherché à notre tour à comprendre ce qui dans ‘« l’esprit Canard’ » d’aujourd’hui faisait référence à une éthique professionnelle.
Cette interview téléphonique est datée du 25 mai 2000.
Voir Annexes.
Martin L., Le Canard Enchaîné ou les fortunes de la vertu. Histoire d’un journal Satirique. 1915-2000, Paris, Flammarion, 2001, p11.