III) Analyse comparative : charte de Munich et charte du SNJ

Nous commencerons notre analyse par deux documents incontournables du paysage déontologique de la presse française : La Charte du SNJ et la Charte de Munich. Nous ne sommes évidemment pas les premiers à les comparer, cela étant, il nous paraissait essentiel de le faire tant elles sont interpellées dans la plupart des discours. Tantôt présenté comme d’utiles compléments aux chartes maisons, tantôt comme des documents poussiéreux voire obsolètes, ces chartes ne laissent manifestement pas indifférente la communauté journalistique. Pourquoi ? Parce que l’une et l’autre ont bénéficié, et bénéficient toujours, d’une notoriété et d’une large publicité 724 . De plus, il n’est pas un ouvrage traitant du journalisme en général qui n’y fasse référence. Qu’il s’agisse ou non de les critiquer, ces deux chartes forment une référence pour le journaliste français. Paradoxalement, leur contenu est relativement peu connu, voire pas du tout, et le contexte de leur émergence encore moins si ce n’est celui de la Charte du SNJ, syndicat majoritaire qui ne manque jamais une occasion de le rappeler. Notons d’ailleurs que, dans le discours du Syndicat national des journalistes, la Charte de Munich est sinon niée du moins reléguée à jouer le second rôle aux côtés de La Charte du SNJ.

Notes
724.

Dans l’agenda du journaliste, délivré tous les ans à chaque adhérent, le SNJ affiche sa charte dès les premières pages.