1964-1983 : Les dernières traductions, retour aux sources

Entre 1958 et 1964, nous n’avons pas retrouvé de traduction littéraire éditée et signée par Cortázar. Ceci ne doit pas nous étonner puisque la période 1958-1963 est celle, très prenante, de l’écriture de Rayuela.

En 1964, Cortázar est désormais un auteur de renommée mondiale, qui ne va plus cesser de publier : Todos los fuegos el fuego en 1966, La vuelta al día en ochenta mundos en 1967, 62, modelo para armar en 1968, Último Round en 1969, Pameos y meopas en 1971, Prosa del observatorio en 1972, Libro de Manuel en 1973, Octaedro en 1974, Un tal Lucas et Alguién que anda por ahí en 1977, Queremos tanto a Glenda en 1980, Los Autonautas de la cosmopista et enfin Deshoras en 1983 291 . On le voit, les publications se succèdent à un rythme soutenu, ce qui ne laisse que peu de place à la traduction littéraire.

Sur la période 1964-1983, ces dernières seront dès lors peu nombreuses et surtout motivées par des relations affectives avec l’auteur de l’œuvre ou du projet de publication. La traduction est alors un acte qui accompagne la vie, il n’a plus la fonction d’école littéraire qu’il avait pu revêtir à d’autres moments. Cortázar s’est ouvert une voie, il a créé un style et des techniques propres ; il ne revient vers la traduction que comme une sorte de retour aux sources, nous allons le voir.

Notes
291.

Ces informations proviennent de la chronologie établie par J. Poulet pour Co-textes n°11 (Avril 1986).