Percy Scholes, Diccionario Oxford de la Música : fixer une sémantique

Le Diccionario Oxford de la Música de Percy A. Scholes, traduit de l’original anglais The Oxford Companion to Music, est publié en 1964 à Buenos Aires par les éditions Sudamericana. Il mesure 17 cm par 24 pour 1 302 pages et a une couverture bleu marine cartonnée, où le titre se détache en lettres d’or. Sur la cinquième page, on trouve la mention :

‘Traducción adaptada al uso del lector de habla castellana y basada en la reimpresión corregida de la novena y última edición. 292

La préface, intitulée « Nota de los editores de la versión castellana », explique le terme choisi de « traducción adaptada » :

‘Esta versión no es, desde luego, una simple traducción. (…) En otros términos, había que hacer los oportunos cambios en las perspectivas e importancias relativas, sin alterar muy delicados equilibrios y, ante todo, respetando los principios y normas que al autor sirvieron de guía. Fue otra tarea ímproba. Como fue encomendada a muy competentes colaboradores, creemos que ha sido llevada a cabo de modo felicísimo. (…) Su labor, aparte de haber velado sobre la exactitud de la traducción, cuidadosamente revisada, consiste en haber reemplazado, sin alterar el equilibrio de la obra, las informaciones de poca utilidad para el lector de habla española por los artículos destinados a hacer de esta versión el equivalente exacto de lo que es su original para los lectores de habla inglesa. (…) Todo indica que, a este respecto, quienes han participado en la adaptación y la traducción de la obra han cumplido de modo incidental una misión particularmente meritoria : la de contribuir a la formación de un léxico exacto y una semántica clara en el campo de la música. 293

Au nombre de ces collaborateurs, on trouve, comme directeur, Daniel Devoto (« éminent musicologue »), comme collaborateur pour les illustrations, les révisions et les corrections Jorge D’Urbano (« critique ») et, entre autres traducteurs « compétents et scrupuleux », Julio Cortázar. On comprend ainsi que ce travail est issu de l’amitié très ancienne qui unissait Devoto, D’Urbano et Cortázar.

Aucune indication n’est fournie dans l’ouvrage quant à l’attribution de tel ou tel article à chacun des traducteurs. Pour essayer d’en savoir plus, nous avons essayé de contacter à Buenos Aires Gloria Rodrigué des éditions Sudamericana. C’est sa secrétaire qui nous a répondu, s’excusant de ne pas être en mesure de fournir plus de précision car, d’une part, les contrats de traduction étaient, selon elle, en majorité oraux et, d’autre part, une grande partie des archives de ces éditions ont été détruites après leur rachat. Nous ne pouvons donc pour l’heure aller plus loin, ne sachant quels articles ont été traduits par Cortázar. Nous pouvons néanmoins supposer que les articles liés au jazz lui ont été probablement confiés. Nous pouvons enfin préciser qu’en 1984 une réédition de ce dictionnaire a été faite à Barcelone par Edhasa, avec semble-t-il un texte identique.

Notes
292.

« Traduction adaptée à l’usage du lecteur de langue espagnole et basée sur la réimpression corrigée de neuvième et dernière édition. » (Trad. S.P.)

293.

« Cette version n’est certes pas une simple traduction. (…) En d’autres termes, il fallait faire les changements opportuns quant aux perspectives et aux importances relatives, sans altérer les équilibres très délicats de l’œuvre et surtout en respectant les principes et les normes qui ont servi de guide à l’auteur. Cela encore a été une tâche ingrate. Elle a été confiée à des collaborateurs très compétents, et nous croyons qu’elle a été réalisée avec un grand succès. (…) Leur travail, outre avoir veillé à l’exactitude de la traduction qui a été soigneusement révisée, consiste à avoir remplacé, sans altérer l’équilibre de l’œuvre, les informations de maigre utilité pour le lecteur hispanophone par des articles destinés à faire de cette version l’équivalent exact de ce qu’elle est pour les lecteurs anglophones. (…) Tout indique à ce propos que ceux qui ont participé à l’adaptation et à la traduction de cette œuvre, ont réalisé de manière décisive une mission particulièrement méritoire : contribuer à la formation d’un lexique exact et d’une sémantique claire dans le champ de la musique. » (Trad. S.P.)