Interlude

Nous avons donc vu qu’une partie de l’œuvre connue de Julio Cortázar, et toujours définie jusqu’alors comme faisant partie de sa production en espagnol, appartient en réalité à la problématique de l’écriture bilingue et à celle de l’auto-traduction. La notion classique de fidélité à l’original s’en trouve bouleversée, Cortázar étant l’auteur de plein droit des deux textes, qu’il peut donc altérer et modifier à son gré. Dans ses traductions, nous avons aussi remarqué qu’il garde pour lecteur de référence son compatriote, le lecteur argentin.

Nous voyons donc clairement que l’écriture et la traduction sont réellement des phénomènes imbriqués dans ces textes : plus que jamais Cortázar y est un Janus, bilingue, bifide, à l’identité complexe, ce qui aura maintes répercutions dans son œuvre, comme nous allons le voir à présent.