L’activité du lecteur réel dans Rayuela

Nous avons montré jusqu’à présent que le lecteur, confronté à une énonciation instable et à une diégèse trop pauvre, ne peut pas lire comme à son habitude. Nous avons aussi remarqué que les personnages-lecteurs appliquent le scénario intertextuel sur l’action, ce qui est normalement le fait du lecteur réel. Voici un résumé de ce que ne peut pas faire le lecteur.

Nous allons à présent essayer de comprendre ce que fait vraiment le lecteur dans Rayuela. Nous allons ainsi tenter de mettre en lumière son activité réelle, son effort face au texte. Pour ce faire, il nous semble nécessaire de proposer une analyse dynamique, c’est-à-dire de considérer non seulement le texte d’un chapitre en lui-même, mais de prendre aussi en compte l’effort demandé au lecteur pour relier les chapitres entre eux. Nous espérons ainsi rendre compte de l’activité cognitive que représente la lecture littéraire.

Nous nous efforcerons également, dans un second temps, de repérer ce qui distingue vraiment la lecture linéaire et la lecture par sauts.