V - Conditions de travail et acquis méthodologiques

A - Le cadre scientifique et technique

Le choix de poursuivre des recherches en géoarchéologie s’est imposé dès le début de mes études de géographie, à la suite d’un cours d’archéologie du paysage reçu en première année et qui m’avait conduit à réaliser une première prospection géoarchéologique dans les environs de Tours (France). Ce choix s’est concrétisé lorsque J. Besançon m’a conseillé de prendre contact avec B. Geyer pour mener à bien mon Diplôme d’Études Approfondies (DEA). Après avoir réalisé une Maîtrise de géomorphologie au Maroc 40 , dans un environnement naturel semi-aride, j’espérais pouvoir mettre à profit ces connaissances dans le cadre d’une recherche systémique et diachronique mêlant Homme et environnement naturel. Je souhaitais également associer à cette recherche des outils techniques tels que les SIG et la télédétection dont j’avais pu voir tout l’intérêt dans le cadre d’une licence réalisée au Canada. C’est ainsi que le travail présenté ici a été ébauché au cours d’un DEA 41 , puis poursuivi lors d’un doctorat de troisième cycle. Il a été mené à l’Université Lumière Lyon II, dans le cadre du laboratoire du GREMMO (Groupe de Recherche et d’Étude sur la Méditerranée et le Moyen Orient) et aujourd’hui à ARCHÉORIENT, au sein de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée - Jean Pouilloux (MOM).

Les conditions de travail dont j’ai bénéficié dans ce laboratoire, autant scientifiques que matérielles, m’ont permis de mener à bien cette recherche. Au point de vue scientifique, les échanges et le contact fréquent avec les chercheurs m’ont aidé à prendre la mesure de la présente recherche et donné les moyens d’approfondir la réflexion et les connaissances pour la mener à bien. J’ai par ailleurs bénéficié d’un environnement technique pointu. Il s’agit du service de SIG - Télédétection - Cartographie de la MOM, dans lequel j’ai travaillé au cours de cette recherche et pu ainsi approfondir des connaissances en Géomatique. L’assistance scientifique et technique, qu’il m’a été possible d’y trouver par la suite, a été d’une grande aide dans l’avancée de ce travail.

Au point de vue matériel, le GREMMO m’a offert les moyens de me rendre sur le terrain dès mon DEA (en 1996), puis régulièrement au cours de cette thèse. Ces séjours sur le terrain ont été fondamentaux pour l’avancée de ce travail. Il était néanmoins nécessaire d’avoir un contact permanent avec le terrain de façon à faire réellement progresser la réflexion, ce que ne pouvait offrir le laboratoire. J’ai donc bénéficié d’une aide du Ministère des Affaires Étrangères (bourse Lavoisier) qui m’a permis de rester huit mois en Syrie (nov. 1999 - juin 2000) à l’Institut Français d’Archéologie du Proche-Orient de Damas (IFAPO). Dès lors, il a été possible d’achever le travail de terrain (prospection archéologique et analyse du milieu naturel) et de commencer, dès mon retour en France, à traiter les données récoltées et à rédiger mon travail.

Notes
40.

Étude géomorphologique du piémont de Tanfit-Dhar, Haute Moulouya, Maroc, Mémoire de maîtrise, Université François Rabelais, Tours, 1995.

41.

Environnement et occupation du sol dans le bassin du Jabboul (Syrie du Nord) à l’Holocène, Mémoire de DEA, Université Lumière Lyon 2, 1996.