2 - Les spécificités du climat de la région du lac Jabbûl

La région est située approximativement entre les parallèles 35°40’ et 36°20’ de longitude nord et les méridiens 37° et 38° de latitude est. Elle n’est pas loin de la mer (environ 150 km) mais connaît malgré tout un climat sec dû, on l’a vu, à sa position d’abri (il pleut en moyenne, par an, 813 mm à Lattaquié sur la côte contre 331 mm à Alep). Quelques ouvertures naturelles (la « trouée de Homs » au sud, le Nahr el-Kébir au nord) permettent à l’humidité d’origine méditerranéenne de s’avancer plus loin vers l’est. Cet air s’assèche cependant rapidement en raison de la continentalité, mais nous verrons (dernier paragraphe de cette partie) que son influence est notable jusque dans la région du lac Jabbûl.

Nous suivrons, pour présenter le climat régional, les informations traitées par M. Traboulsi 63 à partir des données de stations météorologiques extraites des bulletins climatologiques syriens et de la base de données de l’ICARDA 64 , portant sur les années 1960-1987 ou 1960-1996. Les stations sur lesquelles nous avons des informations dans la région sont Sfirat et Jabbûl au nord-ouest et au nord du lac, et Khanasir au sud. Pour élargir l’analyse et constituer des points de repère, certaines stations situées en dehors de la région étudiée seront traitées : Alep au nord-ouest, Khafsé au nord-est, Wadi al-Azib au sud-est (station dont il faut utiliser les données avec prudence car elle a été déplacée de plus de 20 km vers l’est ‑ nord-est en 1974, selon R. Jaubert et al. 1999) et Salamiyé au sud-ouest (figure 8). Précisons que la validité des chiffres des stations n’a pu être vérifiée et il est possible que certains d’entre eux soient sujets à caution. Mais il s’agit de moyenne sur un long terme ce qui fait que les erreurs ont de fortes chances d’être minimes.

Notes
63.

Ce traitement n’a pas encore fait l’objet d’une publication.

64.

International Center for Agricultural Research in the Dry Areas. Ce centre international basé à Alep travaille depuis de nombreuses années à l’amélioration de l’agriculture dans les régions sèches, ainsi qu’à la lutte contre la désertification.