Cette formation affleure dans certains secteurs sur la berge du lac, où elle est incisée et forme de petites falaises. Une coupe bien représentative de cette formation a été observée sur la rive sud de la Sebkha Rasm ar-Ruam. Elle laisse voir, de la base au sommet (figure 16 et figure 34, coupe 29) :
Au nord du lac Jabbûl, la coupe est similaire ; seule l’épaisseur de la formation est moins importante et, par ailleurs, on observe parfois une croûte gypseuse entre les niveaux 2 et 3.
Cette formation nous paraît plus étendue que ce qui avait été supposé précédemment, en particulier par V. P. Ponikarov et al. (1966). Comme il a été montré précédemment, on retrouve ce dépôt non seulement au nord et au sud du lac, mais également dans le couloir de Monbatah et, semble-t-il, dans la vallée du Wadi Abû al-Ghor. Cette extension témoigne donc d’un important épisode « lacustre », durant lequel le lac Jabbûl aurait occupé une surface plus vaste qu’aujourd’hui (figure 35).