Le sol est l’autre ressource fondamentale dans le cadre d’une moise en valeur agricole du sol. Là encore, son importance est relative au type de mise en valeur pratiqué. Pour le « grand nomade », son utilité première est de fournir le pâturage. Mais cette population est actuellement très peu nombreuse 137 . Pour le nomade de marge aride, « l’éleveur de moutons », comme pour le semi-nomade, le sol doit également pouvoir être cultivés. En effet, aujourd’hui comme très probablement dans le passé, ces populations accompagnent presque toujours l’élevage d’une céréaliculture d’appoint. En l’occurrence il s’agit d’orge et celui-ci fait partie intégrante, à l’époque actuelle, du système de production de la steppe (Leybourne 1997). Pour le cultivateur sédentaire, il est évident que le rapport aux sols est encore différent. En raison de son activité principale, il recherche avant tout le meilleur support à la culture.
Il semble que, dans la steppe syrienne, seuls 5 % des nomades restent, aujourd’hui, des « nomades purs », sans habitation et sans terres à cultiver (Leybourne 1997).