2 - L’occupation temporaire

Un certain nombre de sites témoignent d’une occupation temporaire (environ 75 sites sur 275 sites) (figure 43). Sous ce terme sont rassemblés les sites de nomades ou les sites de semi-nomades. Il y a eu cohabitation des deux modes de vie à toutes les époques dans la région. Mais l’un a parfois pris plus d’importance que l’autre. Ainsi l’époque préhistorique a-t-elle fourni les premiers témoignages d’une occupation temporaire dans la région. Il s’agit de petits sites de chasseurs-cueilleurs qui n’ont jamais été réoccupés depuis, d’où la possibilité de les observer aujourd’hui. Au cours des périodes suivantes, l’occupation temporaire existe mais ses témoignages sont difficiles à observer, étant donné que cette occupation laisse peu de traces et que les sites sont souvent réoccupés. Nous verrons néanmoins que certaines périodes témoignent d’une forte présence des semi-nomades qui l’emportent même sur les sédentaires dans certains secteurs de la région.

Les sites observés aujourd’hui dans la région (notamment à l’est) se limitent souvent à de simples traces d’un emplacement de tente sur des plates-formes à croûte gypseuse. L’époque de l’occupation peut être récente comme très ancienne, dans ces secteurs très secs où le modelé de surface n’évolue que très lentement. Elle est donc souvent difficile à déterminer, sauf lorsque l’on retrouve des tessons de céramiques. Les traces sont parfois plus nombreuses et les sites se repèrent alors plus aisément dans le paysage. Il s’agit souvent, dans ce cas, de sites de semi-nomades, dans lesquels se retrouvent les ruines d’une construction en dur (habitation, silo pour conserver l’orge ou les autres fourrages, enclos...). Cependant, là aussi, la datation n’est pas toujours aisée car les restes de céramique sont souvent peu nombreux.