– Les comparaisons avec les autres populations

Pour comparer les résultats provenant de l'analyse de notre élite traditionnelle avec ceux relevés pour les Temps modernes, nous avons choisi un corpus étudié par André Burguière, dont les conclusions ont été exposées dans deux textes (tableau 4).

Tableau 4 : Corpus de deux études sur un échantillon de généalogistes des Temps modernes, publiées par André Burguière
Auteur des recherches / Temps modernes Travaux étudiés
BURGUIERE André
- 1991



- 1992
“La mémoire familiale du bourgeois gentilhomme : généalogies domestiques en France aux XVIIe et XVIIIe siècles”, Annales : Économies, Sociétés, Civilisations, juillet-août, n° 4, pp. 771-788.
“La généalogie”, in Les lieux de mémoire : Les France. Tome 3 : De l'archive à l'emblème, sous la dir. de Pierre Nora, éd. Gallimard, pp. 18-51 (coll. Bibliothèque illustrée d'histoire, publié avec le concours du Centre national des lettres).

Pour établir la comparaison avec les nouvelles populations, nous avons compté sur les résultats des recherches de plusieurs de leurs observateurs, effectuées sur des échantillons différents. Nous en avons fait un corpus à partir des publications qui les ont produits (tableau 5). Ces échantillons n'ont pas été constitués selon nos attentes : ils représentent des populations très circonscrites, choisies par ces chercheurs au vu de leurs propres objectifs et disciplines d'origine. Mais, tous ont été conçus pour effectuer une analyse microsociologique et pour mettre en évidence le profil et les motivations des généalogistes des nouvelles populations : c'est ce qui leur donne leur unité. Nous nous sommes reposée sur les seules données et résultats restitués dans les travaux cités : ils sont donc très restreints et les enjeux méthodologiques n'ont pas été exposés du fait des contraintes d'édition. C'est pourquoi, nous resterons prudente dans nos conclusions lorsque nous rassemblerons les termes possibles d'une anthropologie du récit généalogique. Enfin, même si ces comparaisons montraient leurs limites, nous pouvions en profiter pour mieux comprendre les enjeux qui touchaient notre population, en évitant le risque d'interpréter trop vite nos données au vu de notre seul contexte sociologique.

Tableau 5 : Corpus des études publiées sur les généalogistes des nouvelles populations
Auteur des recherches / Nouvelles populations Travaux étudiés
CABANEL Patrick (1995) “La 'fièvre' généalogique (1) : depuis quand ? Comment ? Pourquoi ?”, Revue française de généalogie, déc. 1994-janv. 1995, n° 95, pp. 18-21.
“Une passion nationale : la généalogie”, Le groupe familial, n° 147, pp. 10-18.
LORQUIN Claire-Emmanuelle (1997) “La généalogie ordinaire”, in La généalogie entre science et passion, textes réunis et présentés par Tiphaine Barthelemy et Marie-Claude Pingaud, opus cit., pp. 409-417.
RENARD Pascale (1998) Les généalogistes amateurs de la Société généalogique du Lyonnais, sous la dir. de Bernard Vernier, Mémoire de maîtrise d'ethnologie de l'Université Lumière Lyon 2, 96 p.
RIBERT Evelyne (1997) “La généalogie comme confirmation de soi”,in La généalogie entre science et passion, textes réunis et présentés par Tiphaine Barthelemy et Marie-Claude Pingaud, opus cit., pp. 377-391.
SAGNES Sylvie
- 1995
- 1998
“De terre et de sang : La passion généalogique”, Terrain, septembre, n° 25, pp. 124-145.
“Une parenté sur mesure... Les nouvelles formes de parenté à l'épreuve de l'acharnement généalogique”, in Adoptions : Ethnologie des parentés choisies, sous la dir. d'Agnès Fine, éd. de la Maison des sciences de l'homme, pp. 275-309 (coll. Ethnologie de la France).
SEGALEN Martine et MICHELAT Claude (1991) “L'amour de la généalogie”, in Jeux de famille, coord. par Martine Segalen, éd.Presses du CNRS, Paris, pp. 193-208 (préf. d'Alain Girard).