1 – 3. La généalogie après la Révolution

Au siècle des Lumières, la nécessité de paraître, la recherche des faveurs du roi et l'achat des charges anoblissantes ont contribué à faire perdre à la généalogie ses lettres de noblesse et à la rendre soupçonnable. La Révolution l'enterre avec les privilèges de la noblesse. Pour les propagateurs des idées nouvelles de l'époque, la généalogie est une science vaine et artificielle. La France la laisse dans l'ombre. Pendant ce temps, les archivages et les instructions sur l'état civil deviennent rigoureux et s'ouvrent à de plus en plus de publics. Le reste de l’Europe du nord ne connaît pas cette éclipse de l’écriture généalogique. Bien plus, comme en Allemagne, la généalogie devient une pratique interdisciplinaire novatrice. A la fin du XIXe siècle, des généalogies recommencent à s'écrire dans les milieux nobles et bourgeois. Concernant le milieu bourgeois, on ne connaît pas les contenus des récits, les historiens n’ayant pas mené d’études approfondies sur eux.