3 – 2. Les premières de couvertures
Sur la première de couvertures de chaque recueil ou sur la seconde, on trouve toujours traces du titre, et la plupart du temps de l'auteur et de la date de publication. On peut observer aussi parfois un blason, le nom de la maison d'édition et des exergues. Examinons les premières couvertures dans notre corpus de référence.
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Récit 1 : La couverture de ce recueil imprimé indique l'auteur, les titre et sous-titre et les lieu et date de l'impression. Elle montre en son centre les armoiries de l'auteur. La structure de sa mise en page met en évidence quatre indications que le lecteur est d'emblée invité à voir. En effet, on remarque en premier, à cause de la très grande taille de ses caractères, comparé aux autres rubriques, le nom de la famille dont l'histoire est contée. Il s'étire sur toute la largeur de la couverture, étant composé des patronymes du père et de la mère de l'auteur : “Les Delérable-d’Arras”. L'histoire racontée sera celle de l'alliance de ces deux patronymes. Puis, on aperçoit le sous-titre et les armoiries qui se partagent le centre de la couverture. Le sous-titre “Monographie d'une famille du Lyonnais” fixe le genre auquel le lecteur doit s'attendre – une monographie – et associe deux termes – famille et Lyonnais – deux termes qui énoncent d'emblée le second lien marquant de l'histoire de cette famille : Lyon. Les armoiries, au dessous, figure l'emblème familial. Aux deux extrémités de la hauteur du recueil, ont lit les noms, en haut, de l'auteur et, en bas, de l'éditeur. L'auteur est identifié par sa fonction : il est colonel. L'éditeur est lyonnais
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Récit 2 : Ce récit est sur photocopies et n'a donc aucune couverture. Mais, la première page ne mentionne pas pour autant d'auteur, ni de titre
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. Nous ne pourrons découvrir l'identité du narrateur que par inférence, en comparant la position de l'énonciation dans le discours et la généalogie disposée en annexe.
- Récit 3 : Ce récit édité, lui, indique sur la couverture, seulement son titre : “origines de la famille ARMAND”. On trouve son auteur sur la seconde de couverture, dans sa première moitié, sous les prénom et nom de celui-ci, et dans sa seconde moitié, les armoiries familiales.
- Récit 4 : Ce récit n'a pas de couverture. Les feuillets écrits sur ordinateur présentent le texte avec son titre dès la première page. Sur celle-ci, on ne découvre le nom de l'auteur et une date (“2/88”) que parce qu'il y un tampon. Le titre est long et désigne deux générations : “Des débuts modestes de Claude Denis BETINY et Scholastique Bonaventure PAVOIS à la fortune immobilière laissée par leur fils F. F. BETINY en 1871”.
- Récit 5 : Dans ce récit, sur photocopies, on voit en première page le titre, la date et l'auteur de la première communication : “Nos origines familiales” et, en dessous, en sous-titre : “Causerie de Robert RAMEL, à la fête du centenaire… CHATILLON de MICHAILLE, 1er septembre 1945”. On trouve ensuite sur la cinquième page, le titre et l'auteur de la seconde : “Discours de Joseph RAMEL à l'occasion du centenaire de la 'Maison mère'“.
- Récit 6 : On déchiffre sur la première de couverture de ce récit, de haut en bas et de gauche à droite, tout d'abord, le titre “Etienne GUILBERT, 1780 – 1865, et sa descendance”, puis l'auteur et la date et enfin deux exergues, l'une issue des notes de l'aïeul désigné dans le titre – “Que la famille soit un faisceau” – et l'autre du psaume 142, “Memor fui dierum antiquorum”.
Conclusion
Nous observons dans notre corpus de référence la diversité encore ! Relevons les mentions inscrites sur les premières ou les secondes de couvertures des autres récits.
- Sur un recueil, on trouve en très gros caractères, dans la première moitié de la couverture, le titre – ”A l'honneur de notre nom” – et en bas à droite, en plus petits caractères, le nom de l'auteur. On peut voir un dessin en fondu, figurant l'étymologie du patronyme.
- Sur un autre, on peut lire, au centre, en majuscules et très gros caractères, le titre – ”Livre de famille” – et en bas, en plus petit, le nom de l'auteur.
- Sur un autre, on rencontre plus d'informations, à savoir, de haut en bas, dans la première moitié de l'espace, le titre – “Tableaux généalogiques des familles ADELIN et JACARD-DELMAS avec notes préliminaires”– puis, au centre, le blason, et en bas, le nom de l'imprimerie lyonnaise et enfin la date de parution.
- Sur le manuscrit dont le support est fait de feuilles volantes, on peut voir, tout en haut de la première page, le titre souligné – “Les DURIEUX” – puis s'en suit immédiatement après le texte. On n'a aucune trace du nom de l'auteur et on ne la trouvera pas après.
- Enfin sur l'autre manuscrit, un cahier, cette fois, on lit en seconde de couverture, au centre du petit cahier, le titre – “Récit des principaux événements relatifs à la famille Roelland pendant l'espace d'environ deux siècles” – et en bas, la date. On trouve à la page suivante : “Tableau généalogique pour servir à l'intelligence du récit”, avec ajouté dans une autre écriture : “Voir généalogie Payen en 20 feuilles”. On n'apprend qu'à la troisième page le nom de l'auteur.
On a pu remarquer que les couvertures des recueils que nous avons retenus pour composer notre corpus allaient de la haute finition à la simple feuille volante. Ensuite, on a pu voir que le lecteur n'était pas toujours informé explicitement sur le genre de texte qui allait se présenter à lui. Cinq récits sont désignés comme, respectivement, une monographie, un récit, une causerie, des tableaux généalogiques et un livre. Pour les autres, on n'est pas averti du genre, mais on comprend qu'il va s'agir d'un contenu concernant une famille ou une lignée, le patronyme étant la plupart du temps mentionné. On trouve presque toujours les dates de parution, sauf pour deux cas de supports photocopiés. Quant aux auteurs, ils sont mentionnés avec discrétion au point qu'on n'en trouve pas pour deux de nos récits et pour un troisième, il faut attendre la troisième page du manuscrit. Ainsi, les auteurs ne s'imposent pas aux yeux des lecteurs. Leur effacement ou leur discrétion est-il un effet de leur intention, à savoir d'amener leurs lecteurs à tourner leur attention vers le patronyme dont il sera question et qui est celui qui les relie ? Les imprimeurs et éditeurs sont lyonnais dans 3 cas, les 2 autres villes étant Tours et Annecy. Enfin, nous avons relevé la présence d'iconographies sur les couvertures de 5 recueils : 3 blasons, un portrait et un dessin en fondu. La sobriété ressort de ces présentations des récits.
Notes
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. Les termes de Lyon et Lyonnais sont écrits chacun dans les mêmes caractères italiques et sont de même taille.
241.
. Le recueil original, manuscrit, lui, mentionne en titre les noms de cinq familles. Par contre, ni lui, ni les copies anciennes ne citent le nom de l’auteur.