Le contrat de confiance

Le narrateur ne fait jamais tomber l'évidence qui lie ses lecteurs et lui-même, sur le principe d'une appartenance de leurs armoiries à la famille. C'est le seul point de confiance qu'il peut partager encore avec eux après avoir annoncé sa première hypothèse. Sans son obtention, le narrateur ne pourrait pas être entendu sur celle-ci. Aussi, quand il s'interroge sur les circonstances de l'arrivée du blason dans la famille, le contrat de confiance est à ce moment de la démonstration, fort fragilisé. On sait que, passant en revue plusieurs hypothèses, il les retient toutes, faute de preuves contredisant leur validité. L'évidence sur l'appartenance du blason à la famille peut continuer de cimenter les liens entre les membres de celle-ci.

Tout au long du récit, on a vu que le narrateur guidait ses destinataires dans leur lecture des faits familiaux. Il sépare ce qui est prouvé, ce qui est probable et ce qui n'est pas connu. Nous avons vu qu'à le suivre dans ses probabilités, on arrivait à concevoir la trajectoire de sa lignée patrilinéaire dans une dynamique ascendante qui aboutissait à la considérer de condition grande bourgeoise.