Le contrat de confiance

Le narrateur use d'une litote et d'une forme passive pour trouver la formule qui puisse emporter l'adhésion de tous : cela ne lui fut pas contesté . Le contrat de confiance entre eux repose sur ce fait qu'aucun dans leur famille ne peut refuser ni mettre en doute ce rôle. Mais il lui fallait persuader sa famille que la contestation n'avait pas à se porter sur le fils. Pour ce faire, le narrateur, on le sait, choisit de faire la démonstration que la fortune ne s'est pas faite seulement par celui-ci, mais qu'elle a été le fruit de plusieurs générations – patrilinéaire et maternels – qui ont suivi les lois de l'ascension sociale en usage à l'époque. Il se fonde sur deux hypothèses qu'il validera par des preuves.

Une série de démonstrations est donc déployée dans le texte avec la méthode suivante : des actes officiels 559 (registres paroissiaux, contrats, actes de vente, actes sous seing privé, etc.) sont cités intégralement ou partiellement pour indiquer que la fortune résulte d'une part de l'accumulation des sommes apportées au mariage par les alliés des temps modestes et de l'éducation qu'ils donnèrent à leurs enfants, et d'autre part du travail et de la bonne gestion de leurs fruits par la lignée patrilinéaire jusqu'au fondateur de la fortune. Ce qu'a visé le narrateur, c'est l'accumulation des preuves que la responsabilité de l'acquisition de la fortune est à partager entre la mère, le père et leur fils tel que le titre du récit le signifie. Ainsi, le narrateur invite-t-il ses lecteurs à le constater. Les états de la fortune ont tous leurs preuves sur documents. Il se fait le guide dans l'histoire de cette fortune pour que chacun voit avec lui les faits.

Notes
559.

. Ces actes sont d'ailleurs des destinateurs de procès d'usage.