L'affiliation aux paternels

Maintenant, examinons l'affiliation que le narrateur octroie à ses propres descendants. Il ne produit pas de généalogie descendante à proprement parler, dans ce récit. Cependant, il évoque les nombreuses générations héritières du fondateur de la fortune, depuis 100 ans, et qui se sont divisées celle-ci. On ne connaît que la première génération. Les autres apparaissent comme un groupe sans limite – sans visages et sans noms – se multipliant au fur et à mesure du temps, et leurs biens se rétrécissant à l'infini. C'est à ce groupe que le narrateur s'adresse : à l’heure de l’écriture, des nombreux cousins de sa parentèle par alliance et notamment ceux qui ont toujours des terres à Ouroux. Y a-t-il aussi ses enfants 561  ? Quoi qu'il en soit, tous les héritiers sont appelés à se considérer affiliés à la mémoire restaurée de leur ancêtre enracineur. Mais, si le narrateur n'indique que l'enracineur pour éponyme, on ne peut oublier que son épouse appartient à la noblesse et qu'elle est la mieux née de tous les alliés cités, même si son père fut suspecté et qu'elle mourut en laissant des enfants encore jeunes au soin de sa belle-mère qui se mit à sa place.

Notes
561.

. On sait qu'au moins une des filles du narrateur a une propriété sur les terres d'Ouroux. Rappelons aussi que celui-ci a lui-même, de sa propre famille, une propriété limitrophe. C'est dans ses murs qu'il a écrit avec son épouse ce récit.