La question de la localisation des activités d’innovation des firmes multinationales (FMN 1 ) a mobilisé de façon croissante l’attention des économistes au cours des dix dernières années 2 . Si le débat a surtout porté, jusqu’à présent, sur le degré d’internationalisation des activités de R&D, un constat commun se dégage pour reconnaître la propension croissante des FMN à entreprendre des activités de recherche technologique hors de leur pays d’origine 3 .
Cependant, au-delà de simples constats quantitatifs, il s’agit de comprendre les motivations de ces investissements directs étrangers (IDE) 4 en matière technologique, couramment dénommés dans la littérature ‘IDE en R&D’ –même si l’on peut préférer utiliser l’expression, moins réductrice, ‘d’IDE en technologie’, comme nous le proposerons ci-après. À cet égard, on peut déduire des études empiriques réalisées sur le thème deux ensembles distincts de motivations.
Nous emploierons couramment l’abréviation ‘FMN’ pour désigner les firmes multinationales (cf. liste des abréviations).
Pour s’en convaincre, il suffit de constater la publication régulière, au cours de la dernière décennie, de surveys synthétisant les travaux empiriques sur le thème de l’internationalisation de la technologie, parmi lesquels on peut relever : Granstrand et al. [1993], Cantwell [1994], Archibugi & Michie [1995], Howells [1997], ou encore Dunning [1998b].
Les travaux cités dans la note 2, ci-dessus, prennent précisément acte de cette tendance.
Nous emploierons couramment l’abréviation ‘IDE’ pour désigner les investissements directs étrangers (cf. liste des abréviations).