Les ‘faits stylisés’ de l’internationalisation des activités d’innovation

Il est possible de déduire de la littérature empirique l’existence d’un ‘ensemble dichotomique’ de motivations en matière d’internationalisation des activités d’innovation (cf. Kuemmerle [1999a], p. 2), au terme duquel les firmes investiraient à l’étranger :

  • soit pour exploiter leur stock de connaissances sur des marchés internationaux : cette hypothèse renvoie à la vision traditionnelle des unités de R&D délocalisées comme étant subordonnées aux activités productives de la firme multinationale (ou FMN) ;
  • soit pour tenter d’augmenter leur stock de connaissances, en cherchant à se ménager un accès à des ‘centres d’excellence’ situés hors de leur pays d’origine : cette seconde hypothèse, de formulation bien plus récente, concède aux unités de recherche délocalisées un rôle davantage créatif en matière technologique.

Chacune de ces hypothèses est étayée par de nombreuses études empiriques, ainsi que nous allons le voir ci-après.