La problématique de la localisation des activités des FMN : logique centripète versus logique centrifuge

L’ensemble ‘dichotomique’ des motivations de l’internationalisation des activités technologiques souligné n’est pas sans avoir de contraintes organisationnelles. La problématique de la localisation des activités d’innovation des FMN peut ainsi être analysée sous l’angle de d’un arbitrage entre deux logiques organisationnelles (Granstrand et al. [1993], p. 414) :

• une logique centripète, conduisant la firme à centraliser son activité innovative dans son pays d’origine, afin, notamment, de mieux intégrer la R&D avec les autres fonctions stratégiques de la firme ;
• et une logique centrifuge, conduisant la firme à décentraliser géographiquement ses activités de recherche afin de diversifier ses sources de connaissances, c’est-à-dire à internationaliser ses activités d’innovation.

L’objet de notre recherche s’articule autour de cet arbitrage et peut se formuler de la façon suivante : ‘lorsque les firmes multinationales localisent des activités d’innovation hors de leur pays d’origine, quel est l’objectif recherché’ ? En d’autres termes, quelle est la logique de l’internationalisation des activités d’innovation –quel que soit son degré ? Assurer un accès aux marchés étrangers ? Ou accéder à des compétences technologiques internationalement dispersées ? Ce qui nous intéresse n’est donc pas tant le degré d’internationalisation des activités technologiques, que la rationalité qui préside à l’établissement d’activités d’innovation sur des marchés étrangers.

Il reste cependant à préciser ce que nous entendons par ‘internationalisation’ de la technologie.