Conclusion du chapitre

Les approches que nous avons présentées dans ce premier chapitre conçoivent la FMN comme constituant une réponse à la présence d’imperfections structurelles affectant des marchés internationaux caractérisés par l’existence d’interdépendances mutuelles entre oligopoleurs. Dans l’ensemble de ces approches, la problématique de la localisation des activités de création technologique n’est pas explicitement abordée.

La raison, comme nous l’avons vu, en est la suivante : à la suite de S. Hymer, les approches de la FMN centrées sur les imperfections de marché structurelles ont retenu deux motifs d’internationalisation :

Ainsi, dans l’ensemble de la littérature centrée sur les imperfections de marché structurelles, le processus de multinationalisation est subordonné à la possession d’avantages à l’internationalisation. Ces avantages ne sont pas conçus comme strictement technologiques, même si l’importance de cette dimension est soulignée (cf. Hymer [1968], Vernon [1977]).

Par conséquent, la localisation des activités de création technologique est traitée par défaut : l’avantage de la firme doit être créé dans son pays d’origine, avant d’être éventuellement exploité, voire défendu, sur des marchés étrangers. Lorsque la question de la localisation des activités de R&D est explicitement abordée (cf. Vernon [1974]), le pays d’origine de la firme se voit attribuer un rôle dual :

Au total, ces approches reposent sur une problématique de contrôle des avantages de la firme : l’existence d’imperfections de marché fait du contrôle le caractère distinctif de l’IDE .