2.1. L’exploitation internationale des avantages domestiques : la primauté du contrôle

La théorie transactionnelle de la firme multinationale, on l’a vu, justifie le recours à l’internalisation par la nécessité de pallier les problèmes d’appropriabilité découlant de l’existence de spillovers informationnels qui tendent à éroder l’avantage de la firme. Il apparaît donc logique, pour les tenants de la théorie, que la nécessité du contrôle s’étende en amont, c’est-à-dire aux activités de R&D génératrices de l’avantage de la firme. Les firmes intensives en R&D auraient dès lors une incitation particulière à recourir à l’internalisation (2.1.1.). Le corollaire de ce type de raisonnement est que les accords de licence constituent une modalité inférieure d’exploitation internationale des avantages de la firme innovatrice. L’infériorité des accords de licence, de même que de toute forme d’arrangements contractuels quant à la cession de technologie, est expliquée par la perte de contrôle que doit alors subir la firme, notamment en raison de la forte propension présumée à l’opportunisme des détenteurs de licence (2.1.2.).