L’accès aux compétences convoitées qui sont disponibles sur les marchés étrangers, souligne J. Cantwell, est subordonné à l’exercice par la firme d’une ‘présence locale directe’ en matière de R&D (Cantwell [1991b], p. 53). Cette nécessité découle des caractéristiques des connaissances technologiques mises en évidence ci-dessus, et de la dimension partiellement tacite de ces connaissances, en particulier :
‘To take advantage of a local technological competence a firm must locate its own research and allied production facilities there. This is necessary because technology is not reducible to codifiable information or blueprints but […] is specific to the context in which it is created. A local base facilitates the imitation of the tacit part of the technology in operation in other firms in that location, emulating their learning process in the local institutional and other environment. (Cantwell [1991b], p. 55)’Cette conception repose sur le constat selon lequel, en dépit du processus de globalisation industrielle, de nombreuses connaissances demeurent ‘collées’ au site (locational stickiness) sur lequel elles ont été créées du fait de leur caractère tacite (Howells & Michie [1997], p. 5). C’est pourquoi des accords de licence, ou de coopération technologique, ne peuvent se substituer à une présence locale (2.1.1.). Si les conclusions de la TCF rejoignent sur ce point précis celles de la théorie transactionnelle de la FMN, les raisons invoquées sont opposées (2.1.2.).