Formes associées au contexte D (classe 4) : // ACTUALITE //

Quatorze occurrences se distinguent par un Khi 2 élevé, et trois occurrences par une clé 1 qui traduit un Khi 2 faible et atteste d’une non présence significative. Elles retiennent à ce titre notre attention :

Euronews / Khi 2 = 89,92 /

sujet / 42,48 /

actualité / 36,76 /

semaine / 30,75 /

journalis(tes)-(me) / 30,75 /

transmettre / 24,23 /

compte / 19,14 /

journée / 18,07 /

CNN / 12,14 /

résume / 12,14 /

tenir / 12,14 /

envoyer / 12,14 /

programme / 10,92 /

nous / 9,41 /

totalité / clé 1 /

créer / clé 1 /

réflexion / clé 1 /

Là encore, les modes d’inscription des occurrences dans la thématique se repérent aisément. Les noms de deux chaînes télévisées (Euronews, CNN), le vocabulaire utilisé pour désigner à la fois les acteurs (journalistes, nous), le champ (journalisme) dans lequel ils agissent (transmettre, compte, résume, tenir, envoyer), mais surtout les contraintes temporelles (actualité, semaine, journée) inhérentes à l’activité et le produit (sujet, programme) qui en résulte, convergent vers une notion centrale dans l’univers professionnel des journalistes . Le taxème // ACTUALITE // apparaît ici avec d’autant plus de netteté que le lexique de la classe est homogène. L’occurrence est présente dans la classe. La définition du dictionnaire permet de dégager les sèmes génériques (en gras) et assied ce choix :

Outre la dimension temporelle, l’adjectif actuel s’applique également à la nouveauté (mis en relief ci-dessus en italiques et en gras) et à tout ce qui “se trouve au goût du jour”. Le partage d’une curiosité et de références communes par les journalistes et par le public est une condition d’efficience qui rend opérationnelle la notion d’actualité. Cette définition de l’actualité a le mérite de souligner à la fois le caractère dynamique de l’activité journalistique et la dimension active de son appropriation par le lecteur.

La prise en compte des occurrences minorées dont la clé 1 reflète un faible Khi 2 (totalité, créer, réflexion), occurrences situées en quelque sorte à l’opposé des éléments signifiants fournis par la définition, conforte par défaut notre interprétation de la classe associée au taxème // ACTUALITE //. L’événement est un fait prélevé dans le flux et actualisé à travers sa mise en récit. Sa singularité et sa distinction le différencient de la totalité. Par ailleurs, l’effet de réel engendré par le discours journalistique masque la dimension créatrice (créer) et réflexive (réflexion) de l’activité médiatique. D’où le rejet en fin de liste de ces trois occurrences. Cette « relégation » est à rapprocher de la priorité accordée au faire savoir au détriment du faire comprendre, que nous avons précédemment mise en évidence.