Vers l’émergence d’un couple débat public / conditions de production

Reprenons pour cela une nouvelle fois la classification descendante hiérarchique proposée par ALCESTE et reportons sur ce schéma le résumé des observations relatives aux quatre classes composant notre deuxième groupe. Au sein de ce deuxième groupe de quatre classes (2, 3, 5, 7), une seconde partition, ainsi que nous l’avons vue, s’opère. Dès lors, il convient de s’interroger sur la signification de ces différents ensembles.

Un premier sous-groupe de deux classes (2 et 5) associées au syntagme // LIBERTE D’EXPRESSION // et au taxème // PUBLIC // insiste sur la dimension active de la réception : pour qu’une information atteigne son but, il faut non seulement qu’un public potentiel existe pour la recevoir, mais il est indispensable que celui-ci à la fois dispose de sa liberté d’expression et en use. La possibilité d’un retour du récepteur vers l’émetteur et l’amorce d’une interactivité du destinateur et du destinataire ne confèrent une portée “ démocratique ” à l’information que si celle-ci est susceptible d’être débattue collectivement et publiquement. Débattre impliquant de reconnaître à chaque interlocuteur le droit de d’argumenter, de contredire, de prouver, de démontrer, de vérifier. En somme, de convaincre l’autre. L’expression débat public nous semble particulièrement approprié pour désigner ce premier sous-groupe de deux classes.

Un deuxième sous-groupe de deux classes (3 et 7) fait ressortir le contexte de production. Les taxèmes // MOYENS // et // CULTURE // situent clairement les deux problématiques auxquelles sont confrontés les médias : ces derniers doivent d’une part composer avec des impératifs économiques ; d’autre part se positionner face à des enjeux culturels et politiques. Les problématiques qui sous-tendent ces deux classes s’apparentent aux conditions de production . C’est l’expression que nous retiendrons pour désigner ce deuxième sous-groupe.