1.3.1. Particularités neuro-anatomo-fonctionnelles chez les enfants TDA

Or P. Gillet, C. Hommet et C. Billard (2000) rapportent plusieurs recherches sur les particularités neuro-anatomo-fonctionnelles repérées à partir de techniques d’imagerie fonctionnelle cérébrale chez les enfants diagnostiqués avec un TDA (Lou Henriksen et Bruhn, 1984 ; Lou, Henriksen, Bruhn, Borner et Nielsen, 1989 ; Zametkin, Nordahl, Gross, King et al. 1990 ; Hynd, Semrud-Clikeman, Lorys, Novey et Eliopulos, 1990 ; Hynd, Hern, Novey et al. 1993 ; Mataro, Garcia-Sanchez, Junque et al. 1997 ). Ces recherches envisagent l’existence d’un syndrome frontal chez ces enfants (Barkley, 1998).

Cependant, devant la controverse des résultats que nous tenterons d’expliciter dans le chapitre relatif au dysfonctionnement cognitif des enfants TDA, nous restons sceptiques à l’instar de P. Gillet et de ses collaboratrices sur le fait de considérer le syndrome TDA comme un syndrome « frontal développemental ». Néanmoins, si les connexions corticocorticales se répartissent de manière presque synchrone sur les deux hémisphères à partir de la puberté favorisant le développement des fonctions exécutives, alors nous pouvons supposer que les enfants TDA mettent plus de temps que les autres à se développer. En ce sens nous considérons les troubles attentionnels en tant que troubles et non pas en terme de déficit qui sous tend une lésion. De ce fait, les troubles de l’attention peuvent se réguler en s’inscrivant dans une dynamique résiliente.