1.3.2. Abord transversal

Ainsi, notre conception, sans rejeter une possibilité de syndrome frontal prend en considération les facteurs psycho-biologiques propres à l’individu et les facteurs extérieurs susceptibles d’influencer l’expression de « l’empreinte biologique ». Ainsi, un dysfonctionnement au niveau de la régulation émotion et cognition peut être contrecarré dans son expression si un facteur extérieur est capable d’interagir pour le modeler différemment et avec souplesse, au sens idéal Skinnérien. Cette conception nous rappelle celle de M. Develay (1992) dans son approche de l’apprentissage. En effet, cet auteur conçoit un apprentissage empirique fondé sur le sens et l’habileté cognitive étayés par une estime de soi suffisante et la capacité de transfert de ses connaissances. Cette dernière capacité suppose une remise en question (activités métacognitives) de l’individu.

Ces différents points de vue sont soutenus par un éclairage transversal qui peut être trouvé dans la prise en compte des facteurs de résilience répertoriés par A. Masten, K. Best, et N. Garmezy (1990) dont M. Anaut (2003) souligne le caractère cognitif, comportemental et psycho-social. En effet, les caractéristiques sont les suivantes :

M. Anaut nous fait découvrir également un autre modèle en trois « domaines de construction de la résilience » :

Le premier domaine renvoie à l’attachement sécure (Bowlby, 1969) associé au sentiment d’appartenance à un réseau familial mais également social et relationnel qui signifient à l’individu sa valeur (Rutter, 1996 ; Anaut, 2003).

Les deux derniers domaines seront abordés dans le chapitre suivant dans lequel nous avons associé le concept d’estime de soi à celui de motivation. En effet, nous postulons que les enfants qui présentent des troubles de l’attention souffrent en premier lieu d’un problème de motivation.