4.1.1.2. L’attention : aspects neurologiques

Les techniques d’imageries cérébrales (PET Scan, IRM) montrent l’activation cérébrale accrue dans les aires impliquées dans des résolutions de tâches spécifiques qui sollicitent l’attention. Les neuroscientifiques cognitifs conceptualisent dorénavant les processus mentaux à travers leurs aspects physiques, à savoir les aires cérébrales et les connexions neuronales.

D. LaBerge et Baron’s (1989) introduisent le rôle du pulvinar dans l’orientation de l’attention. D. Laberge (1995) considère l’attention grâce la métaphore de la vision. La fovéa (aire de l’œil qui possède le maximum de sensibilité) correspond au champ du focus attentionnel, et les saccades oculaires (mouvements rapides de l’œil) correspondent aux déplacements du champ attentionnel.

Quant à connaître la nature du système attentionnel, deux théories s’affrontent. Est-ce que l’attention est un système supramodal général ou est-ce une propriété du système visuel (niveau prémoteur) ? Si l’on considère l’attention comme un projecteur, cette conception renvoie à la théorie supramodale, laquelle suppose un système exécutif séparé. D’un autre côté, si l’on considère l’attention en tant que métaphore de la vision, elle devient alors un phénomène pré-moteur « Les mécanismes ‘responsables dans l’attention spatiale et les mécanismes impliqués dans la programmation des saccades oculaires sont basiquement les mêmes »’ (Sheliga, Riggio, & Rizzolati, 1995).

Pour conclure cette partie, nous pouvons concevoir l’attention comme un processus cognitif interne par lequel nous pouvons sélectionner activement l’information. En terme plus général, l’attention peut être définie comme une habileté à focaliser ou à maintenir son intérêt pour une tâche donnée ou pour une idée, en incluant la gestion des distractions.