5.2.2. Mémoire de travail et récupération

Pour revenir sur la notion d’effort, L. Jacoby, A. Yonelinas et J. Jennigs (1995) associent le processus contrôlé à une récupération consciente, l’effort étant sous contrôle conscient. Les processus automatiques sont en relation avec la familiarité et / ou les processus mnésiques implicites inconscients et n’utilisent pas les ressources du processeur central. Remarquons toutefois que toutes les tâches combinent ces différents processus, ce qui rend difficile la distinction de la contribution de chacun dans les tâches de performances.

Par ailleurs, il existe aussi l’idée que le processus de récupération des informations pourrait être largement automatique.

L’objectif de l’étude de P. Gooding, A. Mayes, R. Van Eijk, P. Meudell et F. MacDonald (1999) consistait justement à déterminer si la tâche de complétion était médiatisée par un processus de mémoire inconscient et automatique ou par un processus doublé d’un effort mnésique sous un contrôle conscient. Leurs conclusions optent pour un processus de récupération automatique qui améliore cependant l’expérience du souvenir.

Mais d’autres études prétendent que la tâche de complétion (The novel association word stem completion) est influencée par le processus de la mémoire explicite. En effet, A. Mayes et P. Gooding, (1989) ; A. Shimamura et I. Squire (1989) ont suggéré la possibilité chez les amnésiques, de l’existence d’un effet résiduel de la mémoire explicite qui expliquerait leurs performances dans la tâche de complétion. Un résultat intéressant a été trouvé chez les sujets normaux. A savoir que seuls ceux qui ont porté attention à la relation entre les items de l’étude et les items du test montraient des effets d’association, comme indiqué par le questionnaire auto-administré en fin de passation des tests (questionnaire de Bowers et Shacter, 1990).

Finalement, « The novel associative effect » est considéré comme dépendant d’un encodage élaboré pendant la phase d’apprentissage.