6.5. Modèles à capacité : approche neurologique

Une autre hypothèse va nous permettre d’approcher le domaine des techniques d’imageries cérébrales. Elle évoque l’idée que la capacité limitée de la mémoire de travail varie en fonction de la manière dont l’information est subdivisée dans les hémisphères cérébraux. Cette approche considère l’interaction entre la mémoire de travail et l’organisation hémisphérique du cerveau (Gratton, Fabiani et Corballis, 2000). Elle envisage la mémoire de travail en tant que système distribué. Le circuit qui véhicule la fonction de mémoire de travail pourrait en partie être implanté dans un hémisphère et en partie dans l’autre. Une même information se distribuerait dans les deux hémisphères et augmenterait ainsi la capacité de stockage. La limitation de la mémoire de travail ne résulterait pas d’un mécanisme d’activation ou de maintien de l’information limité.

Suite à ces constatations sur le dysfonctionnement psycho-cognitif et émotionnel, nous pouvons envisager l’hypothèse d’un problème de flexibilité mentale chez les enfants T.D.A. En effet, il semble difficile pour ces enfants de s’adapter calmement et de manière fluide aux changements d’exigence des tâches à accomplir. D’après les auteurs cités antérieurement, les atteintes des mécanismes d’autorégulation du comportement engendrent de l’irritabilité-impulsivité, de la distractivité, une perturbation de la conscience sociale et de la labilité émotionnelle.