8.2.4. Les troubles associés (les plus fréquents)

• Une dyslexie-dysorthographie et des difficultés de mémorisation.
• Une fragilité narcissique importante qui amène les enfants à éviter les situations où ils se sentent en échec, en particulier celles qui comportent trop de nouveauté.
• Une angoisse lorsque l’enfant est seul même si ses parents sont proches dans une autre pièce de la maison, ou même s’ils ne s’absentent que pour une courte durée.
• L’enfant instable ne se voit pas en tant que tel. M. Berger (1999) affirme que l’instabilité est un trouble hors représentation.

D’autres conceptions comme celles apportées par M. Dollander et C. De Tychey (2002, p. 166) résument le diagnostic d’instabilité psychomotrice à la présence des quatre signes suivants :

• Une instabilité motrice qui perturbe non seulement autrui mais aussi l’activité elle-même. Ceci est particulièrement vérifiable avec les enfants hyperactifs qui sont plus rejetés par leurs pairs que les enfants inattentifs. Ces derniers sont perçus comme des individus plus repliés sur eux-mêmes, moins accessibles.
• Une instabilité psychique associée à un trouble de l’attention qui se traduit par un comportement papillonneur.
• Une labilité émotionnelle. Ces auteurs rajoutent également une tolérance à la frustration qui est souvent réduite et une difficulté à respecter les limites. Pour compléter ce profil, R. Barkley et al. (1997) révèle que les enfants dont le comportement est majoritairement inattentif sont moins agressifs, moins antisociaux en plus d’être moins opposants que les enfants dont le comportement est dominé par une hyperactivité.
• Des troubles relationnels et des apprentissages. C. Berry et al. (1985) ont montré que les enfants hyperactifs et inattentifs présentaient des troubles cognitifs et une faible auto -estime. M. Dollander et C. De Tychey précisent que les trois premiers symptômes énoncés précédemment retentissent sur la socialisation et l’investissement scolaire, en particulier dans le langage écrit ou oral.

Nous gardons toute réserve sur la dernière assertion parce nous gardons à l’esprit qu’un entourage étayant pourrait conduire l’enfant TDA à canaliser son attention dans les acquisitions scolaires. Ainsi, nous n’envisageons pas une relation de cause à effet entre des comportements TDA et des difficultés d’apprentissage scolaire.

Nous présenterons les caractéristiques cognitives grâce au profil obtenu à la batterie de tests cognitifs de A.Kaufman et de N. kaufman (1993), le niveau d’estime de soi et les comportements des enfants TDA (chez eux et à l’école) qui ont participé à notre étude dans le chapitre 16. Cette présentation nous apportera sans doute des éléments nouveaux dans la compréhension des comportements multiples et différenciés des sujets TDA, qualitativement différents de la norme.