Chapitre 9. Style cognitif des enfants TDA

Suite à une lecture d’articles anglo-saxons que nous venons d’effectuer et d’études françaises citées dans l’ouvrage de C. Boujon et C. Quaireau (1997), nous nous apercevons que les enfants qualifiés d’hyperactifs ont une capacité d’attention limitée ainsi que des difficultés à inhiber des informations (Rosen et Engle, 1997, 1998 ; Bayliss et Roodenrys, 2000) et des réponses inappropriées à la situation rencontrée. Nous observons qu’une difficulté d’autorégulation (Barkley, 1990) s’accompagne d’une impulsivité comportementale et d’une agitation inappropriée aux situations sociales ordinaires. Elle prend en compte également une insuffisance dans le domaine de la réflexion du fait de leur agitation incessante ou labile. Ce sont des enfants qui débordent du cadre socio-normatif et par conséquent en sont exclus. D’ailleurs, la majorité est en situation d’échec scolaire précisément parce que ces enfants rencontrent des difficultés à se focaliser sur des tâches qui sollicitent l’attention sélective et l’attention maintenue (Mateer et Williams, 1991) ainsi que des capacités de planification et d’organisation (Grodzinsky et Diamond, 1992) demandées à l’école.

En résumé, ces difficultés d’habiletés cognitives sont conceptualisées en tant que processus exécutifs élevés du système cognitif. Ces difficultés peuvent être attribuées à un déficit d’attention, à un déficit d’organisation et à un style de traitement cognitif des informations impulsif, compulsif. En fait, nous ne savons pas si le déficit attentionnel est le seul responsable des comportements inadaptés des enfants TDA. Commençons par observer le style cognitif de ces enfants, autrement dit, leur façon de traiter les informations qui leur sont proposées (caractère qualitatif de l’activité mentale).