9.3.1. Performances scolaires

B. Lahey, E. Schaughency, C. Strauss, et C. Frame (1984) rapportent que les enseignants jugent les enfants TDA avec Hyperactivité et les TDA sans hyperactivité comme ayant de plus sérieux problèmes d’apprentissage que les enfants contrôles, les deux groupes TDA, ne se différenciant pas. Les études de C. Carlson, B. Lahey et R. Neeper (1986) et de B. Lahey (1988) vont dans le même sens. B. Lahey et C. Carlson (1991) et R. Barkley, G. DuPaul, et M. McMurray (1990, 1991) concluent que les enfants de ces deux groupes rencontrent de réelles difficultés dans les aprrentissages scolaires.

Nous rapportons une étude intéressante de B. Pennington, D. Groisser, et M. Welsch (1993) qui interprète le manque de consensus autour de la relation entre le trouble déficitaire de l’attention et le dysfonctionnement des fonctions exécutives par la confusion qui existe entre les caractéristiques propres aux TDA/H et celles spécifiques aux difficultés de lecture. Ils avancent l’idée que les sujets avec uniquement un TDA sont moins performants aux tâches qui mesurent les fonctions exécutives mais pas aux tâches sensibles au traitement phonologique. Ils ont constitué quatre groupes indépendants, les sujets TDA/H, les sujets avec des difficultés de lecture, un groupe TDA/H + Difficultés de lecture et un groupe contrôle. Le groupe TDA/H + Difficultés de lecture montre plus de problèmes dans le traitement phonologique que dans le domaine des fonctions exécutives, d’où le risque de confusion. Comme attendu, le groupe TDA/H montre plus de difficultés dans les épreuves mesurant les fonctions exécutives et le groupe mauvais lecteurs rencontre plus de problèmes dans le traitement phonologique.

Nous rappelons à ce propos que la tâche d’inhibition (STC) utilisée par P. de Jong et E. Das-smaal (1990), P. de Jong (1995), par D. Bayliss et S. Roodenrys (2000) semble convenir pour dissocier plus catégoriquement les enfants avec des troubles de l’attention et les enfants présentant d’autres troubles.