Hypothèses

Hypothèse opérationnelle - 1 : Charge mentale ingérable par l’enfant TDA

Nous postulons que :

les enfants TDA rencontrent des difficultés à gérer une activité mentale trop importante, saturant leur mémoire de travail . Autrement dit, leur mémoire de travail liée aux capacités attentionnelles est rapidement surchargée.

En effet, nous nous sommes aperçus à la passation de la batterie de tests du K.ABC que les enfants rencontraient des difficultés à résoudre les subtests qui mesurent l’empan mnésique (mémoire à court terme). Nous avons donc choisi de proposer des tâches qui restent simples, mesurant l’empan mnésique tout en sollicitant la mémoire de travail afin d’éviter de prendre le risque de démotiver les enfants dès le départ. Il est important que ces enfants se sentent capables de résoudre des exercices qui soient à leur portée de manière à entretenir un sentiment de compétence (Tardif, 1992). Ces tâches requièrent de la part des enfants de maintenir en mémoire une série d’items (mots – chiffres) pendant qu’ils lisent d’autres items dans une tâche concurrente.

Pour avancer l’hypothèse d’une charge mentale ingérable par l’enfant TDA, nous nous appuyons dans un premier temps sur les recherches de Rosen et Engle, (1997), de M. Kane, Conway, Blecley et Engle (2001) qui choisissent de comparer les résultats obtenus par des individus dont l’empan mnésique est faible et les résultats obtenus par des individus dont l’empan mnésique est élevé.

Dans un second temps, nous nous appuyons sur les travaux de Johnson et al. (1981a, 1981b) qui prétendent que lorsque plus d’effort est requis dans les opérations d’encodage, il en résulte des traces épisodiques plus riches. Ces auteurs sont partis de l’idée qu’en augmentant la difficulté des opérations cognitives requises lors de l’encodage d’un item, cela pourrait augmenter la probabilité que cet item soit plus tard reconnu au niveau conceptuel (détails sémantiques, sensoriels et contextuels) et non pas au niveau perceptif (sentiment de familiarité sans référence consciente). Il est intéressant de vérifier cette hypothèse dans notre étude avec les enfants TDA en introduisant une tâche perturbatrice dans la résolution de tâches verbales simples.