Résultats attendus – 2 :

  • Nous pouvons déjà nous interroger sur la capacité de prendre du recul chez ces enfants. Sans doute rencontrent-ils des difficultés à se décentrer de la tâche à résoudre. Le profil séquentiel au K.ABC pourrait expliquer cette difficulté à se distancier des informations et à les synthétiser efficacement (voir résultats obtenus au K.ABC de Kaufman et Kaufman, 1993).
  • Pour la tâche dont deux séries d’items sont alternées (tâche à rappel sélectif) et pour celle du WISC.III (Mémoire des Chiffres) nous pensons que les TDA rencontreront des difficultés à s’adapter aux différentes demandes de rappels. Nous nous inspirons des résultats de V. Rosen et R. Engle (1998)qui révèlent que les sujets à haut empan mnésique suppriment les réponses intrusives provenant d’un premier apprentissage pendant un nouvel apprentissage contrairement aux sujets à faible empan mnésique.
  • Concernant le subtest du WISC.III « Suites de chiffres » les résultats que nous obtiendrons confirmeront ou infirmeront la conception de J. Cantor, R. Engle, G. Hamilton (1991) citée par R. Engle, J. Laughlin, S. Tuholski et A. Conway (1999). En effet ces auteurs considèrent que le rappel ordonné des items en sens inverse est une tâche de MCT et non de MDT. Quant à nous, nous suggérons que la restitution en ordre inverse des séries d’items sollicite suffisamment l’attention contrôlée en particulier chez les sujets TDA. Cette hypothèse provient de la première hypothèse relative à la charge cognitive. En effet, les sujets TDA auraient une capacité en mémoire de travail qui serait plus vite saturée que les sujets sans TDA.

Le trouble attentionnel associé à une mémoire de travail défaillante se traduit-il toujours par une difficulté d’organisation des informations encodées ? Quelle que soit la nature de la tâche et quel que soit le profil de l’enfant obtenu au K.ABC (style cognitif séquentiel, homogène ou simultané) ?

Cette troisième interrogation multiple nous amène à formuler une troisième hypothèse.