15.7.6. Organisation différenciée selon la référence perceptive et le lieu de vie

Les niveaux de Quotient Intellectuel significativement différents entre nos deux groupes au profit des sujets Contrôles, n’expliquent pas ce retard de développement observé dans les deux groupes, même si celui des enfants sans TDA est moins prononcé. Nous optons plus pour une difficulté d’encodage des informations géométriques abstraites au moment de la copie de la figure qui induirait une difficulté à récupérer les informations restructurées. N’oublions pas que ces enfants vivent dans un milieu social mais aussi spatial qui ne les aide pas à appréhender le monde de manière abstraite. La majorité de ces enfants ne connaissent que partiellement leur ville. Cette méconnaissance se limite aux environnements géographiques représentés par le petit jardin situé en bas de leur immeuble et par la cour de leur école. Comme nous l’avons indiqué au chapitre 7, la représentation se forme à partir de la perception. L’individu agit en fonction de cette perception. Par conséquent, les enfants vivant dans des espaces géographiques non diversifiés disposent de représentations spatiales et d’actions, réduites à leurs perceptions. Or, nous nous ne pouvons évaluer le mode de référence de cette perception. En effet, la référence peut être égocentrée ou allocentrée. D’après nos résultats, nous pouvons constater que les filles investissent les éléments internes de la figure tandis que les garçons investissent davantage les éléments externes. Est-ce à dire que les filles restent plus souvent avec leur mère à la maison que les garçons ou jouent moins à la console de jeux électroniques que les garçons ? Ce sont des interprétations possibles.

Ainsi, nous pouvons inférer deux constructions géométriques tributaires de deux perceptions différentes selon le sexe et le lieu de vie de l’enfant.