16.12.2. Analyse cognitive des résultats

Maxime obtient un profil de notes qui révèle un style cognitif de type simultané, c’est-à-dire un style qui prend en compte l’ensemble des données et les organise en un tout cohérent. Ce traitement est observé au subtest « Reconnaissances de formes » dont le score qui signifie un point fort correspond à un âge de développement supérieur à 12 ans et 6 moins. Nous observons d’ailleurs cette habileté à organiser correctement les informations sur un plan visuo-spatial avec la figure complexe de Rey. En effet, les productions de copie et de mémoire de cette figure atteignent le niveau IV et auraient pu atteindre le niveau supérieur si le point nodal avait été bien ajusté. Maxime adopte un style intermédiaire au niveau du prodédé de réalisation de la figure de copie. Il améliore son style au moment de la reproduction de mémoire (style configurationnel). Ce progrès révèle par conséquent une élaboration élevée et de réelles habiletés de constructions de figures géométriques (médianes et diagonales sont bien configurées dans le rectangle de base). C’est un enfant qui possède une très bonne mémoire visuo-spatiale. Nous retrouvons cette habileté dans l’élaboration de modèles géométriques du subtest « Triangles » (10, soit 10 ans et 9 mois d’âge de développement). Nous remarquons que ce score ne révèle pas assez ses compétences puisqu’il n’a fait que 2 erreurs sur 18. Ce subtest a également montré que lorsque Maxime ne parvenait pas à réussir rapidement, il abandonnait. C’est un enfant qui n’arrêtait pas de commenter ses gestes pendant ses réalisations de façon à se sécuriser et à gérer le temps imparti. Cette attitude s’explique par une anxiété qui se retrouve au moment de la réalisation des subtests « Mémoire immédiate de chiffres » et « Suites de mots », subtests qui n’ont pas de support visuel, en particulier celui de « Mémoire immédiate de chiffres ». Nous remarquons que ce sont d’ailleurs ces deux épreuves qui sont les moins bien réussies par l’enfant. En revenant sur le profil des notes, nous notons que le style cognitif simultané de ce garçon est expliqué aussi par un bon raisonnement logique (« Matrices analogiques » score équivalent à un âge de développement supérieur à 12 ans et 6 mois) et par une bonne compréhension (« Séries de photos » score équivalent à 12 ans et 6 mois). Quant à l’échelle des processus séquentiels, celle-ci démontre un traitement analytique et ordonné échoué à « Mémoire immédiate de chiffres » (3 soit 5 ans et 6 mois d’âge de développement) et difficilement respecté à « Suites de mots » (7 soit 7 ans et 6 mois d’âge de développement). Nous observons que ces difficultés de résolution peuvent s’expliquer par le mode sensoriel de présentation des items. En effet, il nous semble qu’une entrée de ces informations réalisée sous un canal visuel et/ou moteur et non plus auditif comme c’est le cas pour l’autre subtest sériel « Mouvements de main » conviendrait davantage à Maxime (« Mouvements de main » 12, soit 12 ans et 6 mois d’âge de développement). Quant à l’échelle de Connaissances, significativement moins investie que les deux autres échelles, révèle une réelle difficulté à trouver le bon concept, le bon mot associée à un problème de lecture de mots rares. En effet, les subtests « Devinettes » (80) et « Lecture et Déchiffrement » (73) obtiennent des scores correspondant à 8 ans et 3 mois d’âge de développement, soit deux ans de retard par rapport à l’âge réel de l’enfant. Nous rencontrons cette difficulté dans le subtest « Personnages et lieux connus » (score équivalent à 9 ans et 6 mois d’âge de développement). Maxime connaît la réponse mais ne parvient pas à donner le bon mot. Par exemple il sait localiser l’arc de triomphe et la muraille de chine mais est incapable de les nommer. Nous ne pouvons émettre l’hypothèse d’un défaut d’investissement scolaire puisque Maxime obtient un point fort au subtest « Arithmétique » (score équivalent à 10 ans et 9 mois d’âge de développement). Par ailleurs, nous soulignons que cette épreuve est présentée avec un support visuel (dessins). Cette modalité visuelle apparaît réellement étayante pour ce garçon.