b) L'Alcântara populaire

C'est encore chez Michel Verret que nous allons chercher quelques clefs pour progresser :« Le Peuple c'est tout le monde. Le peuple, dans le Peuple, c'est le monde qui reste, quand on en a sorti l'excédent. Autant de lignes de définition du peuple qu'il y a de lignes pour la définition de l'excédent : ligne d'exploitation économique ; ligne de domination politique ; ligne d'exclusion théorique ; ligne d'imposition idéologique. Le propre de la classe ouvrière est sur toutes les lignes et pour tout : avoir, pouvoir, savoir, valoir, d'être toujours en bas" 307 . Par rapport au faubourg ouvrier, le quartier populaire devrait donc se définir en terme de gains symboliques. On peut effectivement en repérer quelques-uns.

Le premier est le plus indiscutable. Désormais, Alcântara c'est un morceau de Lisbonne. L'olisipografia se présente comme un genre littéraire qui a pour objet la capitale portugaise. Dédier plusieurs chapitres (N. de Araújo) ou même une monographie entière (J. P. Freire) à Alcântara, c'est en quelque sorte consacrer ce quartier comme espace lisboète à part entière. À aucun moment n'est remise en cause l'urbanité d'Alcântara. La question de l'appartenance à la ville n'est déjà plus d'actualité. Alcântara est, à notre connaissance, l'un des premiers quartiers de la capitale à faire l'objet d'une monographie. Contrairement au quartier de la Bica, Alcântara est désormais bien identifié dans tous les ouvrages qui se rattachent à l'olisipografia.

Ainsi, les Pérégrinations se présentent sous la forme de quinze petits livres publiés pour la première fois en 1939 en trois volumes. Norberto de Araújo y rassemble des notes et des observations qui reflètent l'air du temps ou qui sont parfois plus personnelles. L'auteur invite le lecteur à une ballade dans les différents secteurs de la ville. L'organisation du texte suit la continuité géographique de Lisbonne. Norberto de Araújo se met en scène, se promenant en temps réel dans les rues et dans les quartiers qu'il décrit. Alcântara est mentionné dans le livre 9 qui traite aussi de Santo Amaro – clairement séparé d'Alcântara – Junqueira, Belém et Ajuda. Nous pouvons reprendre la métaphore du tissu urbain que nous avions employée en début de chapitre quand nous évoquions l'image du faubourg ouvrier. Cette fois Alcântara s'inscrit bien dans une continuité urbaine, sans rupture avec le reste de la ville. De son côté, J. P. Freire est sensible aux questions qui touchent à l'aménagement urbain. Il consacre plusieurs chapitres de sa monographie aux problèmes des voies de communication – aménagements des avenues et du port – ou, par exemple, à un bref historique de l'approvisionnement en eau du quartier. Mais cette urbanité d'Alcântara est défendue aussi à travers l'un des thèmes préférés des olisipographes, et plus spécialement de Norberto de Araújo et de João Paulo Freire : l'architecture ou les considérations sur l'histoire des bâtiments. Ainsi, 22 des 39 chapitres du livre de J. P. Freire sont-ils consacrés à des monuments : palais, couvents, églises, encore présents quand J. P. Freire écrit ou depuis longtemps disparus.

Cette attention portée sur les édifices d'Alcântara entraîne un autre gain : celui de l'Histoire. Celle-ci doit se repérer par un simple regard, elle n'est pas enfouie, elle affleure à chaque coin de rue. Mais ce n'est pas n'importe quel passé qui est mis en exergue. Nos deux auteurs s'attachent à insérer Alcântara dans une Histoire nationale, avec une prédilection pour les monuments qui ont abrité des rois, des princes ou des ecclésiastiques célèbres. La seule Histoire qui compte, c'est celle qui se rattache de près ou de loin aux faits et gestes de la Monarchie. On n'est plus dans une conception élargie du patrimoine comme du temps du projet d'exposition de la Promotora : les usines ou fabriques sont ignorées, sauf la très ancienne fabrique de poudre du vallon d'Alcântara, fermée au XVIIIe siècle. Les anciens palais royaux ou princiers, les couvents, les églises ou les chapelles sont ainsi décrits avec une multitude de détails. Les deux auteurs papillonnent sans difficulté de l'Alcântara du XVIIe à celui du XXe siècle, décrivant l'Alcântara d'aujourd'hui ou évoquant celui d'un passé à jamais révolu. Car de cette Histoire si présente, on ne connaît souvent que quelques vestiges. Quand il n'y a plus rien ou peu de choses à voir, on se contente d'imaginer :« Ce Palais du Fiúza, pauvre et méprisable, ne peut rappeler, même avec des efforts, la noblesse et la grâce palatine qui le distinguaient, il y a des siècles" 308 . L'Alcântara des années 1930 réserve cependant quelques agréables surprises comme la chapelle de Santo Amaro – et« son architecture et ses richesses uniques" (J. P. Freire) – ou le palais des Necessidades. Cet intérêt pour les monuments anciens ne doit pas être seulement interprété comme le signe d'un certain conformisme dans le regard porté sur la ville. Pour être digne de Lisbonne, le quartier populaire se doit d'avoir des richesses qui se voient ou qui se devinent dans ses rues et dans ses pierres :« Ainsi va notre pérégrination. On va de palais en palais, car chaque maison qui « a été un jour" c'est un morceau de Lisbonne qui murmure" 309 . Exhumer les qualités architecturales et construire un passé noble et raffiné, c'est chercher à mieux intégrer ce territoire à la ville.

Le troisième gain, c'est celui de la complexité du territoire. Alcântara se divise et se subdivise, ce n'est plus un espace sans forme et sans limite qui s'étend vaguement à l'ouest de la capitale. Le quartier s'émancipe aussi des limites légales, il n'est plus une simple paroisse civile, une division purement administrative. Le territoire existe par lui-même, à travers des caractéristiques qui lui sont propres. On a déjà vu que João Paulo Freire donnait des limites précises au quartier d'Alcântara. Sur ce point Norberto de Araújo est le plus péremptoire. Ce que nous avons considéré jusqu'ici comme formant Alcântara est divisé chez Araújo en trois espaces qui sont décrits dans trois chapitres différents : l'Alcântara populaire, Calvário et Santo Amaro. L'auteur explique ses choix par les propriétés du tissu urbain lisboète, soi-disant caractéristiques, en réalité communes à bien des grandes villes :« à Lisbonne, un quartier administratif, ou défini en fonction de son caractère propre, se présente comme un regroupement de sites, et au sein de ces sites peuvent émerger encore des « lieux" qui parfois correspondent seulement à une rue dont la projection va au-delà de son aire absolue" 310 . Mais ici le processus de différenciation des espaces relève surtout de l'élagage selon des critères sociologiques. Le quartier d'Alcântara se doit d'être populaire, c'est-à-dire d'être habité exclusivement par le petit peuple :« … le quartier d'Alcântara, contrairement à ceux de Lapa ou de São Vicente, ne possède aujourd'hui aucun secteur où s'abrite un fragment aristocratique ou distinctement bourgeois (…) il est entièrement populaire" 311 . Quand, au fil de son parcours à Alcântara, l'auteur repère une évolution dans la composition sociale de la population résidente, son discours se fait plus confus. Il distingue un changement de quartier qui, en fait, n'en est pas un : «on est encore à Alcântara et on se trouve déjà à Calvário qui est au bout du compte un site alcantarense mais aussi un quartier urbain" 312 . Ce propos alambiqué permet d'ordonner les représentations de ce territoire : il y a l'Alcântara des pauvres, celui qui s'étend sur les deux versants du vallon, puis un Alcântara plus bigarré autour de Calvário où l'on peut repérer toutes les réalisations humaines qui forgent l'image du quartier : palais et couvents, mais aussi Sociedade Promotora de Educação Popular, école industrielle Marquês de Pombal, parc d'Ajuda...

Le quatrième gain est le plus attendu, c'est celui de l'habitabilité. Désormais on écrit qu'il fait aussi bon vivre à Alcântara. J. P. Freire clame son amour pour ce quartier, et sa voix a d'autant plus de valeur qu'il se positionne en tant qu'habitant du quartier et non en simple visiteur ou curieux. Dès les premières lignes de son premier chapitre, il décrit Alcântara comme son petit Lisbonne à lui :« À huit ans, je suis venu pour la première fois en ville. Quel enthousiasme ! Quelle joie ! Quelle folie ! Et, étrange coïncidence, c'est dans le quartier d'Alcântara, dans la Rua da Indústria, à deux pas de la maison où j'écris ces lignes, que j'ai été logé. Ce fut Alcântara, la zone de Lisbonne que j'ai connue et parcourue en premier, et que je me suis habitué à chérir. Le dicton dit vrai : le premier amour est celui qui reste…" 313 . Mais, c'est le roman O galã d'Alcântara qui décrit le mieux cet Alcântara-village. Les images sont bien connues : la petite communauté où tout le monde se connaît, la famille comme composante essentielle de la vie de quartier et la communauté de quartier comme prolongement de la famille, les mille et une pratiques identitaires, avec les associations – une Sociedade inspirée de la Promotora –, le théâtre amateur, l'élection de Miss Alcântara... Le quartier c'est la famille mais c'est aussi une petite nation : on parle du« peuple d'Alcântara" comme au temps de la République et pour se faire adopter par les habitants, il faut se faire« naturaliser". Cet esprit de quartier ne dépend pas forcément d'un ancrage territorial : l'un des héros du livre, Monsieur Antunes, par ailleurs président de la Sociedade, est du quartier mais n'y vit plus. La progression sur l'échelle sociale peut impliquer un éloignement mais les liens demeurent et on a plaisir à repasser par le quartier comme on revient au pays. La figure de Monsieur Antunes n'est pas en effet sans rappeler celle de l'émigrant. On pense en particulier au« brésilien", ce type d'émigrant portugais parti faire fortune au Brésil dont on trouve un savoureux portrait dans un roman d'Eça de Queiroz, le« Cousin Basílio" (O Primo Básilio) : même décalage social et culturel avec ses anciens compagnons, soumis au même regard semi-envieux et semi-méprisant. Pour les membres de la Sociedade, M. Antunes n'est qu'un bourgeois« richard". Cependant, le personnage de Monsieur Antunes est plus complexe : il s'implique dans la vie locale, il ne revient pas seulement pour se faire voir. Car la communauté de quartier, telle quelle est décrite dans le Galã, est aussi un univers plein de bon sens, sans excès. Un individu qui reviendrait uniquement pour exhiber sa réussite serait mal reçu.

La figure de Monsieur Antunes permet aussi de faire une transition vers le dernier gain symbolique, celui de l'hétérogénéité. La population de ce quartier n'est plus faite d'un bloc. La subdivision du territoire d'Alcântara correspondait pour une part à la traduction spatiale de cette hétérogénéité sociale : Noberto de Aráujo distinguait ainsi l'Alcântara du peuple – l'Alcântara populaire – d'un Alcântara où la petite bourgeoisie a sa place (les zones du Calvário et de Santo Amaro). Dans l'Alcântara du Galã, on croise des petits employés, des fonctionnaires, un journaliste, des commerçants ou employés de commerce, un conducteur de tramway, un menuisier, des marins, un plombier, un vieil ouvrier de l'Arsenal… Le monde ouvrier est comme dilué dans un univers plus ample mais peu hiérarchisé. Les seules discriminations qui sont nettement marquées sont celles des savoirs : ceux qui savent lire et écrire – le poète-journaliste –, ceux qui possèdent une connaissance technique – le vieil ouvrier de l'Arsenal qui répare la radio de la Sociedade –, et les autres. La diversité des statuts professionnels transparaît aussi à travers les postures : le chef de la Marine est autoritaire, l'ouvrier est serviable, le fonctionnaire hautain. Mais en définitive, toutes ces différences se traduisent rarement en terme de distance sociale. La possession d'un savoir n'empêche pas le partage d'une intimité : le journaliste-poète est le véritable « homme de lettre du quartier". Il écrit les lettres d'amour, les fados, et les chants de la Marche, mais aussi pour la Sociedade :« c'est un élément indispensable pour ces choses des lettres" 314 . La communauté de l'Alcântara populaire parvient à tirer parti des compétences de chacun.

Cette hétérogénéité n'est pas seulement professionnelle ou sociale. Chez J. P. Freire on voit poindre un Alcântara catholique qui est décrit en plein renouveau à partir de 1920, après les excès anticléricaux de la période républicaine 315 . En 1920, les baptêmes, mariages religieux, communions solennelles et la fréquentation des messes sont en hausse : 404 baptêmes en 1920 contre 280 en 1919 et 163 en 1913 ; 51 mariages contre 50 en 1919 et 23 en 1913 ; 8 600 communions solennelles contre 6 500 en 1919 et 4 000 en 1913 ; cette même année, en moyenne, 500 personnes se rendent à la messe paroissiale et 200 enfants suivent les enseignements du catéchisme 316 .

Gain de l'urbanité, gain du passé, gain de la subdivision, gain de l'habitabilité, gain de l'hétérogénéité, finalement où se situe l'excédent ? Pourquoi l'Alcântara de João Paulo Freire, de Norberto de Aráujo et d'Armando Freire mérite-t-il le qualificatif de populaire ? Le premier excédent correspond à un groupe social, disons celui des possédants ou de la bourgeoisie. L'hétérogénéité de la population a ses limites. Sont inclus les ouvriers qualifiés ou non, les employés ou les commerçants. Mais les propriétaires d'usines ou d'ateliers, les industriels ou négociants de la Calçada da Tapada ou de la Rua dos Lusíadas, ne sont pas assimilés à l'image du quartier. Il y a peu d'entrepreneurs – des gens qui prennent des initiatives dans le domaine économique – parmi les personnages du Galã. La ligne de définition de l'excédent ne passe pas vraiment par des différences de richesse, mais par des différences d'attitude : c'est une population peu dynamique et sans grande ambition, outre celle de vivre ensemble, qui est dépeinte.

Le second excédent est, pour une part, une conséquence de cette absence de dynamique. Il est de l'ordre du temporel. Selon ce mode de représentation, l'Alcântara populaire a un passé, un présent mais pas d'avenir, ou plutôt un avenir qui semble voué à ressembler éternellement à ce présent. L'Alcântara populaire existe dans une temporalité figée, sans que cela soit d'ailleurs problématique pour les auteurs. Les fonctions économiques de l'espace, porteuses de changements potentiels, sont le plus souvent ignorées ou reléguées à l'arrière plan. Norberto de Auraújo évite soigneusement de noter les traces de l'activité industrielle dans ce site. Les entrepôts des docks ont une présence« passive", ils ne participent pas à l'image du quartier 317 . Dans le Galã, l'industrialisation appartient plutôt au passé : l'ouvrier de l'Arsenal est« un vieil homme", la vie du quartier est rythmée par les rencontres dans la Sociedade plus que par les sorties d'usine. Le discours de João Paulo Freire est sans doute plus complexe. On a déjà eu l'occasion de souligner que cet auteur était sensible aux questions de l'aménagement urbain. Mais il en parle aussi au passé, avant tout pour déplorer l'insuccès des politiques, l'agression faite à la fonctionnalité et au paysage urbain. Quand, en 1945, João Paulo Freire jette un regard rétrospectif sur son œuvre et sur l'évolution du quartier depuis 1929, il souligne encore les permanences durant les deux décennies écoulées 318 .

Il existe cependant une autre lecture possible de cette immobilisation du temps. Cette incapacité ou cette difficulté à penser les changements et à percevoir le quartier comme un territoire dynamique s'inscrit dans un processus d'enracinement de la mémoire du groupe d'habitants et d'appropriation identitaire du local 319 . En intégrant l'espace lisboète, Alcântara est devenu un espace de« traditions locales" 320 . Ce mode de perception du quartier est en décalage avec la nature réelle des transformations que connaît ce territoire. Dans le cas d'Alcântara, comme de la Bica ou d'Alfama, et des quartiers qui défilent lors des Marches populaires à partir des années 1930, la« résistance" au changement s'exprime à travers cette image de quartier populaire 321 . Cette représentation perdurera d'autant plus qu'elle est sans cesse réactivée par l'idéologie d'une politique festive municipale.

Dans un premier réflexe, on avait pensé intituler ce chapitre« conflits autour d'une identité". Quand on repère trois images différentes, on a tendance à voir des conflits là où il n'y a que coexistence et combinaison de références diverses qui peuvent être véhiculées par les mêmes individus et les mêmes entités. Si on brise notre typologie des images d'Alcântara, il est possible de redéfinir la signification et la portée de certains discours et comportements. La Promotora parvient à établir une profonde interaction symbolique et pratique avec Alcântara parce qu'elle porte aussi dans un même mouvement les trois références identitaires principales du quartier. Elle se positionne à la fois comme représentante d'un faubourg ouvrier, d'un bastion républicain et d'un quartier populaire. Cette interaction de la Promotora avec le quartier d'Alcântara existe donc à travers un processus de réappropriation et de réélaboration locales de formes culturelles diverses. À partir des exemples de la Bica et d'Alfama, Graça Índias Cordeiro et António Firmino da Costa ont cherché à illustrer ces logiques sociales et culturelles d'interaction qui sont imprégnées de la contextualité du quartier 322 .

C'est aussi sous la forme d'une superposition de temporalités que se joue la relation entre les trois références identitaires repérées et le quartier. On peut discerner des modes d'interaction différents entre les temporalités locales et globales ou supra-locales, en fonction du pôle identitaire de référence. Le faubourg ouvrier s'inscrit dans une temporalité instable, un temps court. Alcântara est alors susceptible d'évoluer plus vite et plus radicalement que les univers environnants. En tant que bastion républicain, Alcântara se place en synchronie avec le reste du pays et son destin oscille en fonction d'aléas conjoncturels partagés. Le quartier populaire se situe dans un autre type de rapport au temps. Celui-ci se fait cette fois plus lent et se trouve de nouveau en décalage par rapport aux univers environnants. Quand une entité parvient à faire le lien entre plusieurs pôles référentiels, ce sont alors aussi différentes temporalités qui se rejoignent. Il en est ainsi de la Promotora dont l'action dans les années 1920 tend à transformer l'attachement au régime républicain en une forme de tradition locale.

Notes
307.

M. Verret, La culture ouvrière, op. cit., p. 265.

308.

N. de Araújo, op. cit., p. 28.

309.

Ibid., p. 43.

310.

N. de Araújo, op. cit., p. 29.

311.

Ibid., p. 23.

312.

Ibid., p. 29.

313.

J. P. Freire, op. cit., p. 1.

314.

Armando Ferreira, op. cit.

315.

Op. cit., chapitre XX et p. 283. J. P. Freire rappelle ainsi les persécutions subies par le prêtre d'Alcântara dans les années 1910. Il les attribue surtout à des éléments extérieurs à la paroisse.

316.

Ibid., p. 263.

317.

Sylvie Mazzella, «La ville-mémoire : quelques usages de La Mémoire collective de Maurice Halbwachs", Enquête, nº4, 1996, p. 187.

318.

J. P. Freire, «Alcântara 1945", Revista Municipal, nº24-25, 1945, pp. 8-10.

319.

C'est l'une des composantes de la ville d'Halbwachs : «La ville d'Halbwachs est un espace dynamique en constante transformation, défini comme un ensemble de territoires perçus, paradoxalement, par des habitants comme stables, où s'enracine la mémoire des groupes." S. Mazzella, «la ville-mémoire…", op. cit., p. 177.

320.

L'une des deux mémoires définies par Maurice Halbwachs dans La Topographie légendaire. Ibid., p. 182.

321.

La résistance est une notion clef d'Halbwachs. En suivant encore la lecture de Sylvie Mazella : «En effet, « si les villes se transforment au cours de leur histoire", « les habitudes locales résistent aux forces qui tendent à les transformer" et qui"les troublent et les déconcentrent". Les groupes laissent des traces qui expliquent la permanence de formes urbaines anciennes. Ainsi s'explique que la ville ne soit pas qu'une simple partition cartographique de territoires collectifs, mais une superposition de plans en constant réajustement." Ibid., p. 185.

322.

Graça Índias Cordeiro, António Firmino da Costa, «Bairros: contexto e intersecção", op. cit., notamment p. 78.