Le parcours des parents

Pour un certain nombre de couples père/mère, nous disposons d'un autre type de renseignement : le lieu de leur mariage. Cette information peut permettre de retracer le parcours des couples avant l'installation dans la Rua da Cruz ou dans la Rua Feliciano de Sousa. Notre analyse se place toujours à une échelle essentiellement individuelle. Les individus sont pris isolément, en dehors des liens familiaux ou des réseaux interindividuels.

Évaluer le parcours des couples en fonction du lieu du mariage soulève au moins deux types d'interrogation. Nous sélectionnons ici par définition uniquement les pères et les mères mariées, ou plus exactement les parents d'enfants légitimes. Pouvons-nous ignorer la grande diversité des comportements en matière de mariage, selon les régions, selon les milieux sociaux et selon les périodes ? 459 Comment apprécier, par ailleurs, la relation entre le mariage et la mobilité, l'éventuelle surnuptialité des couples mobiles ou la surnatalité des couples mariés ?  460

L'information se présente sous une forme différente dans les registres paroissiaux et dans les actes de l'état civil. Les deux périodes ne peuvent donc être analysées de la même façon et avec le même degré de précision.

Pour les couples mariés qui ont fait baptisé un enfant entre 1900 et 1910, nous connaissons toujours le lieu du mariage qui, on le rappelle, ne correspond pas forcément au lieu de résidence au moment du mariage. Cette information doit être obligatoirement portée sur le registre de baptême. Pour cette période d'observation, 161 couples de la Rua da Cruz et 98 de la Rua Feliciano de Sousa ont célébré un mariage, soit une proportion de, respectivement, 58,5% et 63,2% de l'ensemble des couples. Le lieu où a été célébré le mariage permet de préciser la date d'arrivée en ville ou dans le quartier d'Alcântara. Il donne une idée de l'ancienneté du lien avec la ville ou avec le quartier ou, au contraire, de l'existence de liens encore solides avec la région d'origine. Seule la connaissance du domicile des époux au moment du mariage permettrait d'affiner l'analyse.

Nous avons dans un premier temps déterminé cinq catégories qui définissent les lieux de naissance ou de mariage : la paroisse d'Alcântara ; la ville de Lisbonne (concelho de Lisbonne) en dehors d'Alcântara ; la région que nous nommons pour plus de facilité la Beira intérieure et qui regroupe ici les concelhos où sont nés plus de 20 individus de notre corpus, c'est-à-dire les concelhos de Covilhâ, Oliveira do Hospital, Tábua, Gouveia, Guarda et Seia 461  ; le reste du Portugal ; l'étranger, y compris les colonies. Nous voulons étudier les lieux de mariage en fonction du parcours migratoire de chaque partenaire des couples. Nous souhaitons en particulier déterminer si l'insertion dans un courant migratoire dominant – ici les individus venus de la région de la Beira intérieure – entraîne une relation différente avec la ville : une arrivée à un moment différent du cycle de vie ou un lien particulier avec la région d'origine.

En fonction des catégories choisies, il est difficile d'établir une relation entre le lieu de naissance et la prédisposition au mariage. L'effectif de la population étudiée est trop réduit pour mener une étude sur des catégories très précises. Le taux de nuptialité moyen est très proche dans les deux rues. L'absence de père dans certaines déclarations de naissance explique le plus fort taux de célibat chez les mères, en particulier chez celles qui sont nées à Alcântara. Le tableau 4.6. signale cependant quelques différences de comportement en fonction des origines. Les pères et les mères de la Rua da Cruz nés à Alcântara se marient moins que la moyenne. En revanche ceux et celles originaires de la région de la Beira intérieure sont plus souvent unis par les liens du mariage. Il s'agit même de la principale information que nous pouvons tirer de ce tableau : les individus originaires de la Beira intérieure, c'est-à-dire issus d'un courant migratoire dominant, semble avoir un comportement différent face au mariage. On note aussi, toujours en ce qui concerne la Rua da Cruz, un taux de mariage élevé chez les pères originaires des autres quartiers de la capitale.

Les choses se présentent d'une manière légèrement différente Rua Feliciano de Sousa : ici pas d'effet des parcours migratoires sur la fréquence du mariage dans les couples. On observe à peine une plus forte proportion de pères mariés parmi ceux qui sont originaires d'Alcântara. Il est vrai que pour cette rue, l'effectif des individus originaires de la Beira intérieure est très faible et la portée des conclusions s'en trouve limitée.

Tableau 4.6. : Célibataires et individus mariés en fonction du lieu de naissance –
Tableau 4.6. : Célibataires et individus mariés en fonction du lieu de naissance – Actes de baptêmes 1900-1910

(1) % de célibataires
(2) % de mariés
(3) effectif

La prise en compte des lieux de mariage confirme la relative ancienneté des liens avec la ville pour la plupart des habitants des deux rues (tableau 4.7). Plus des trois quarts des couples (près de 85% pour la Rua Feliciano de Sousa) ont célébré leur mariage à Lisbonne, et une forte proportion à Alcântara. Les écarts entre les proportions de naissances et de mariages à Alcântara et à Lisbonne sont même plus importants Rua da Cruz que Rua Feliciano de Sousa. Autrement dit, si l'on prend comme indice de la nature du lien avec la ville, le lieu de mariage et non le lieu de naissance des pères et des mères, l'écart entre la population de la Rua da Cruz et celle de la Rua Feliciano de Sousa tend à se réduire.

Tableau 4.7. : Lieu de mariage en fonction du lieu de naissance (effectifs) - Actes de naissance 1900-1910
mariage

naissance
Alcântara reste de Lisbonne Beira
intérieure
reste du Portugal étranger Total
Alcântara p 12 2 0 1 0 15
  m 20 2 0 1 0 23
reste de p 16 16 0 0 0 32
Lisbonne m 12 19 0 0 0 31
Beira p 8 5 13 4 0 30
Intérieure m 10 2 16 0 0 28
reste du p 35 20 3 23 0 81
Portugal m 29 21 0 27 0 77
Etranger p 1 2 0 0 0 3
  m 1 1 0 0 0 2
Total p 72 45 16 28 0 161
  m 72 45 16 28 0 161
%   44,7 28 9,9 17,4 0 100

Rua da Cruz

mariage

naissance
Alcântara reste de Lisbonne Beira
intérieure
reste du Portugal étranger total
Alcântara p 20 6 1 0 0 27
  m 23 0 0 0 0 23
reste de p 18 8 0 0 1 27
Lisbonne m 14 12 0 1 0 27
Beira p 3 1 3 1 0 8
Intérieure m 3 3 4 0 0 10
reste du p 17 9 0 8 0 34
Portugal m 17 10 0 8 0 35
Etranger p 0 1 0 0 1 2
  m 1 0 0 0 2 3
Total p 58 25 4 9 2 98
  m 58 25 4 9 2 98
%   59,2 25,5 4,1 9,2 2 100

Rua Feliciano de Sousa

Les individus nés à Alcântara se sont mariés dans le même quartier. Sans préjuger des mobilités entre la naissance et le mariage, il semble que l'on ait ici un noyau de population très stable, présent aussi bien dans la Rua da Cruz que dans la Rua Feliciano de Sousa. Nous avons aussi la confirmation du statut particulier du groupe originaire de la Beira intérieure. Rua da Cruz, un peu plus de la moitié des individus nés dans les concelhos de la Beira intérieure ont célébré leur mariage dans cette même région. La proportion est plus forte du côté des mères. On trouve ici une trace quantitative ténue de la tradition du mariage dans le village d'origine de l'épouse 462 . Cette même proportion est plus faible dans la Rua Feliciano de Sousa, et elle correspond surtout à un effectif beaucoup plus réduit. Pour le reste du Portugal, le rapport entre lieu de naissance et lieu de mariage est nettement plus défavorable. Il semble donc que les individus originaires de la Beira intérieure se sont installés plus tard au cours de leur cycle de vie à Lisbonne ou dans le quartier d'Alcântara, ou ont gardé des liens plus solides avec leur région.

Faut-il conclure que l'appartenance à un courant migratoire dominant entraîne un lien plus fort avec la région d'origine ? En fonction des résultats précédents, nous avons donné une importance particulière à la région de la Beira intérieure. Si cette région possède une grande visibilité dans nos résultats, les mêmes mécanismes entraînant le maintien de liens privilégiés avec la région d'origine peuvent concerner d'autres territoires. Notre observation porte alors sur un trop petit nombre d'individus pour parvenir à des conclusions satisfaisantes. Quelques mariages sont célébrés à Seixal, à Almada, sur la rive Sud du Tage, ou à Setúbal, plus au sud. La proximité peut ici expliquer l'existence du lien.

Cependant, la mise en relation des lieux de naissance et de mariage, ne permet pas toujours de saisir la nature exacte du lien avec un territoire. Graça Índias Cordeiros rapporte, par exemple, qu'au début du siècle certaines familles du quartier de la Bica à Lisbonne allaient s'installer dans la région de Setúbal où l'industrie de la pêche et les conserveries de poissons offraient du travail. Au début des années 1990, à l'époque où Graça Índias Cordeiros mène son enquête, certains vieux habitants du quartier de la Bica sont nés dans la région de Setúbal mais leurs parents étaient originaires de la Bica 463 . Ce mouvement de va-et-vient correspond à des migrations que l'on pourrait qualifier de temporaires, mais qui s'inscrivent néanmoins dans une moyenne durée. La nature du lien avec la ville entretenu par ces individus est influencée par le parcours migratoire de la lignée familiale. Dans ce cas une naissance ou un mariage en dehors de Lisbonne ne sont pas des indices d'un lien faible avec la ville.

Pour les années 1930-1939, l'information dont nous disposons est beaucoup plus succincte. Le règlement prévoit seulement la mention de l'état civil du père et de la mère de l'enfant. Si les parents sont mariés, l'enfant est déclaré légitime. Le lieu du mariage est inconnu. Cependant, en marge du registre est souvent indiqué le numéro du registre de l'acte de mariage des parents. Cette mention, qui n'obéit à aucune règle, est le plus souvent faite dans le coin supérieur gauche du document. Elle est destinée à l'usage interne des services de l'état civil. Pour la Rua da Cruz, 118 couples sur 226 ont célébré un mariage au moment de la déclaration de naissance, soit 52,2%. On connaît le numéro du registre du mariage de 88 de ces couples, soit pour plus de 74,6% des couples mariés. Pour la Rua Feliciano de Sousa, 87 couples sur 153 ont célébré un mariage au moment de la naissance, soit 56,8%. On connaît 52 numéros de registre de mariage, ce qui correspond à 59,8% des couples mariés. Certains couples se sont mariés après la déclaration de leur enfant à l'état civil, l'enfant est alors dit« légitimé". Le numéro de registre de mariage des parents est automatiquement porté sur l'acte de naissance de l'enfant 464 . Dans la Rua da Cruz, 34 couples se sont mariés après la déclaration de naissance. Ils sont 19 dans la Rua Feliciano de Sousa. Soit respectivement, 15% et 12,4% des couples de chaque rue, ou 31,5% et 28,8% des couples en concubinage au moment de la déclaration. La proportion des parents ayant célébré un mariage au moment de la déclaration de naissance de leur enfant est plus faible dans les années 1930-1939 qu'au début du siècle, mais elle reste comparable dans les deux rues. Les couples de la Rua Felciano de Sousa se marient toujours dans une proportion légèrement supérieure.

L'interprétation de ces données n'est pas chose facile. Après vérification, nous nous sommes rendus compte que le numéro de l'acte de mariage porté en marge correspondait toujours, ou presque toujours, à des mariages célébrés dans le bureau de l'état civil d'Alcântara sans que les époux soient forcément domiciliés dans la paroisse d'Alcântara, le 4e bureau de l'état civil de Lisbonne regroupant d'autres paroisses de l'ouest de la capitale. Pour la Rua da Cruz, nous sommes parvenus à retrouver 80 actes de mariages et 46 pour la Rua Feliciano de Sousa. Nous obtenons donc des pourcentages de registres« non retrouvés" relativement bas : respectivement 9% et 11,5%. Ces registres peuvent en théorie correspondre à des mariages réalisés en dehors de ce bureau de l'état civil, mais il faut aussi tenir compte des erreurs de transcription. Ces mentions n'étant pas obligatoires, elles étaient sans doute effectuées avec peu de soins et n'étaient pas contrôlées par la suite.

Nous avons donc établi deux listes : les couples pour lesquels on connaît le numéro de registre de mariage et que nous considérons mariés à Alcântara ou dans la zone qui dépend du 4e bureau de l'état civil ; les couples parents d'enfants légitimes pour lesquels l'acte de naissance consulté ne donne aucune indication sur le numéro du registre du mariage, on considère alors que le mariage a été célébré dans les autres secteurs de la capitale ou dans le reste du pays 465 . Notre principal objectif étant d'évaluer l'ancienneté du lien avec la ville ou avec le quartier d'Alcântara, nous n'avons pas tenu compte des mariages réalisés après la déclaration de naissance.

Les résultats auxquels nous aboutissons sont peu précis. Nous distinguons seulement deux cas de figure qui peuvent masquer des réalités bien différentes. Étant donné le faible volume de la population étudiée au niveau de certaines sous-catégories, en particulier pour les individus nés en dehors du concelho de Lisbonne, nous présentons les résultats en effectifs bruts, sans recourir aux pourcentages.

Le tableau 4.8. confirme la part prépondérante des mariages à Alcântara ou à l'ouest de la ville au sein de notre population, ceci quel que soit le lieu de naissance des époux. Étant donné le changement de catégorie de référence – le 4e bureau de l'état civil au lieu de la paroisse d'Alcântara –, il est difficile d'établir des comparaisons entre les deux périodes. Cependant, dans les années 1930-1939, 74,5% des mariages de la Rua da Cruz et 61% de ceux de la Rua Feliciano de Sousa sont célébrés dans le 4e bureau de l'état civil de Lisbonne. Les autres mariages, célébrés en dehors de ce secteur, concernent essentiellement des individus qui ne sont pas lisboètes de souche. La proportion des mariés en dehors du 4e bureau de l'état civil de Lisbonne est légèrement plus forte pour les individus, notamment les mères, originaires de la Beira intérieure. Nous ne savons pas si ces mariages ont été célébrés dans la région de la Beira intérieure, mais tout semble l'indiquer.

Tableau 4.8. : Célibataires et individus mariés en fonction du lieu de naissance - actes de naissance 1930-1939 (effectifs)
Tableau 4.8. : Célibataires et individus mariés en fonction du lieu de naissance - actes de naissance 1930-1939 (effectifs)

(1) célibataires
(2) mariés dans le 4e bureau de l'état civil (nº de registre du mariage connu)
(3) mariés en dehors du secteur du 4e bureau de l'état civil (nº de registre du mariage inconnu)
(4) total

L'analyse des lieux de mariage permet de préciser la nature du lien établi avec la ville. Pour une grande partie des individus, il s'agit d'un lien relativement ancien, quelles que soient la rue ou l'époque considérées. On pourrait voir là le signe d'une stabilité à l'intérieur de la ville : les individus originaires d'Alcântara se sont presque tous mariés à Alcântara et une majorité de ceux originaires de l'extérieur du quartier ont établi un lien suffisamment ancien avec ce quartier pour s'y être mariés. En revanche, les individus appartenant à un courant migratoire dominant gardent un lien important avec leur région d'origine, ici la Beira intérieure 466 . Cela est surtout visible dans la Rua da Cruz.

À travers l'analyse des lieux de naissance des lisboètes de souche ou des lieux de mariage, on parvient à entrevoir un parcours relativement balisé à l'intérieur de la ville. Pour les années 1900-1910, si on détaille les paroisses où ont été célébrés les mariages à l'intérieur du concelho de Lisbonne, on voit réapparaître la partie occidentale de la ville comme espace englobant le simple cadre formé par Alcântara : de nombreux mariages sont célébrés dans les paroisses de Santa Isabel ou de Santos 467 . Dans les années 1930, la proportion des mariages réalisés dans le 4e bureau de l'état civil illustre aussi cette tendance. Ce secteur correspond plus ou moins à l'espace définit comme les zones de naissance et de mariage fréquents.

Nous aurions pu orienter notre recherche sur les notions de mobilité et de stabilité. L'éventuelle stabilité de notre population pourrait être analysée en fonction d'un contexte social marqué par l'absence d'opportunité 468 . C'est un autre point de vue qui a été privilégié. La relation à la ville dépend du parcours de chaque individu, mais aussi de l'orientation du parcours individuel par rapport aux mouvements migratoires globaux. Nous pouvons définir deux types de comportement : privilégier le lien avec la ville ou garder un lien fort avec la région d'origine. Un troisième groupe d'individu serait défini par l'absence de lien privilégié avec la ville ou avec la région d'origine. Ces comportements peuvent être observés à l'intérieur de chaque couple, dans l'orientation du choix du partenaire. C'est donc par un changement d'échelle d'observation, le couple au lieu de l'individu, que nous espérerons mieux comprendre les mécanismes sociaux en jeu.

Notes
459.

D'après Custódio Cónim, la proportion d'enfants illégitimes atteint son maximum au sein de la population portugaise entre la fin du XIXe siècle et les années quarante, avec une moyenne de 15,7% entre 1936 et 1940, au niveau national. Durant cette période, c'est dans le district de Lisbonne que l'on observe l'un des plus forts taux d'illégitimité. Custódio Cónim, Portugal e a sua população, vol. 1, Lisbonne, Alfa, 1990, pp. 139-145.

460.

Des questions soulevées dans : Didier Blanchet et Denis Kessler, «La mobilité géographique de la naissance au mariage", dans La société française au XIX e siècle, op. cit., pp. 349-353. Voir aussi la note 368 du chapitre 3.

461.

Le nom de Beira intérieure (ou Beira orientale) ne correspond pas à une unité régionale d'usage courant. Jorge Gaspar, dans son livre sur les régions portugaises, consacre cependant un chapitre à la «Beira intérieure", en désignant sous ce nom un territoire plus vaste que celui que nous avons-nous-même défini. L'auteur note aussi que depuis 1977, le ministère de l'Agriculture reconnaît officiellement l'existence des régions de la Beira littorale et de la Beira intérieure. Jorge Gaspar, The regions of Portugal, Lisbonne, Ministry of Planning and Administration of the Territory, 1993, pp. 86-102.

462.

Tous les mariages célébrés par des habitants de la Rua da Cruz ou de la Rua Feliciano de Sousa dans la région de la Beira intérieure le sont par des couples dont au moins l'un des deux membres et le plus souvent les deux, est né dans cette région. Pour les mariages célébrés en dehors de Lisbonne, il n'existe que deux cas pour la Rua da Cruz et un seul cas pour la Rua Feliciano de Sousa où le lieu de mariage ne correspond pas au lieu de naissance d'au moins un des deux partenaires du couple. Pour la Rua Feliciano de Sousa, dans deux cas le lieu de mariage des individus correspond au seul lieu de naissance de l'épouse. Pour la Rua da Cruz, il existe 15 cas identiques et 3 cas seulement où le lieu de mariage correspond au lieu de naissance du mari.

463.

Graça Ìndias Cordeiro, Um lugar na cidade..., op. cit., p. 145.

464.

Les parents peuvent aussi demander une nouvelle rédaction de l'acte de naissance de leur enfant, afin que celui-ci n'apparaisse plus comme ayant été illégitime.

465.

Dans les années 1930, le 4e bureau de l'état civil de la ville de Lisbonne était réservé aux habitants des paroisses d'Alcântara, Santos, Ajuda, Santa Isabel et Belém.

466.

À noter qu'il ne s'agit pas d'un lien privilégié avec une région toute entière mais d'une série de liens privilégiés avec les concelhos de naissance qui se situent dans cette région.

467.

Voir tableaux en annexe.

468.

Nous avons des renseignements sur le parcours des seuls couples mariés, soit juste un peu plus de la moitié du corpus. Par ailleurs, notre analyse repose sur le lieu du mariage et non sur le domicile au moment du mariage. Dans le cadre d'une recherche individuelle, il serait techniquement possible de connaître seulement le domicile des couples ayant célébré leur mariage à Alcântara ou dans le 4e bureau de l'état civil. Pour le début du siècle, avec les registres de baptême, ce type de recherche serait facilité car on connaît le nom de la paroisse où a été célébré le mariage des parents.