Le contexte portugais

Face à ce vaste domaine de recherche, une des approches possibles serait de nous livrer à une synthèse des connaissances. Malheureusement, très peu d'études sur le cas spécifique de la société portugaise peuvent répondre à nos attentes. Nous nous retrouvons dans une position assez inconfortable. Il s'agit en effet dans une large mesure de défricher un champ de recherche encore bien peu exploré. Si la question de la formation des identités professionnelles et de la construction des statuts sociaux nous paraît essentielle pour examiner dans toute leur complexité les relations interindividuelles observables dans la Rua da Cruz et la Rua Feliciano de Sousa, nous ne pouvons pas en faire pour autant le sujet central de notre recherche et donc y consacrer de longs développements. Une telle approche globale serait d'ailleurs assez périlleuse car dans ce domaine c'est la démarche monographique qui s'impose et qui est le plus souvent pratiquée.

La nécessaire définition d'une grille de lecture des données recueillies dans les registres paroissiaux et de l'état civil interdit pourtant de négliger cet aspect de la recherche. Si les auteurs qui ont travaillé sur le Portugal ont rarement abordé directement ces questions, nous trouvons toutefois de nombreux éléments de réflexion dans des études importantes qui ont marqué le panorama scientifique national 573 .

Compte tenu de la nature de l'univers social d'Alcântara, notre attention s'est surtout portée sur le petit salariat et notamment les ouvriers. Les autres groupes sociaux ont pu faire l'objet, ici ou là, de recherches éparses. Dans une thèse de doctorat, Maria Paula Pires a retracé la construction de l'identité professionnelle des ingénieurs, un groupe particulièrement valorisé au Portugal. Elle rappelle les origines militaires de la fonction, puis retrace les conditions de l'émergence de la figure de l' engenheiro civil au début du XIXe siècle, avec la création d'une formation spécifique dans le cadre de l'École polytechnique de Lisbonne (Escola Politécnica de Lisboa) en 1834. Ce groupe accompagne le processus« d'affirmation du modèle industriel moderne" et parvient à assurer la« projection d'une image identifiable par toute la société". L'auteur souligne l'influence du modèle français et notamment de l'École des Ponts et Chaussées 574 .

Nous l'avons déjà signalé, la recherche portugaise se place encore souvent dans le cadre du politique. Le monde ouvrier a surtout été approché dans ses relations au pouvoir à travers les luttes, les mouvements revendicatifs et révolutionnaires, notamment anarchosyndicalistes 575 . Ce n'est que de manière très épisodique que le monde du travail apparaît sans passer par le filtre des discours des organisations syndicales ou politiques et de leurs dirigeants. Maria Filomena Mónica demeure l'un des rares auteurs portugais à s'être intéressé au monde ouvrier en appuyant sa réflexion sur des monographies précises de groupes professionnels. Cette chercheuse, à la fois historienne et sociologue, a successivement consacré des travaux aux chapeliers, aux verriers de Marinha Grande, un célèbre centre industriel des environs de Leiria dans le centre du Portugal, aux métallurgistes de Lisbonne, et enfin aux tisserands de coton. Ce projet de recherche qui s'est étalé sur plusieurs années sous la forme d'une série d'études fragmentaires a donné lieu à une publication globale qui en montre la cohérence 576 . La logique du choix des groupes étudiés et l'intitulé des différents chapitres de ce recueil nous éclairent sur la nature du propos :« la mort d'une aristocratie ouvrière" pour les chapeliers, « une communauté ouvrière" pour les verriers de Marinha Grande,« industrie et démocratie" pour les métallurgistes de Lisbonne, et enfin les« ouvriers de l'industrie" pour les tisserands. Nous disposons là d'un panorama relativement précis des formes et des degrés d'industrialisation et de ses conséquences sociales et politiques au Portugal entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe : les reliquats des anciens modes de production (artisanats), les différents pôles d'industrialisation dans les villes mais aussi en milieu rural, les pratiques sociales et politiques de certains groupes (les« métallos"). Si la démarche monographique permet de souligner l'hétérogénéité du monde ouvrier, en mettant l'accent sur la diversité des conditions et des modes de production, Maria Filomena Mónica ambitionne avant tout d'écrire une histoire globale de la société portugaise contemporaine et non des formes de travail. Ses conclusions générales portent sur la manière dont l'industrialisation a affecté le Portugal. Elle adopte en particulier un point de vue comparatif, en démontrant que les formes d'industrialisation n'ont pas été foncièrement différentes au Portugal par rapport au reste de l'Europe. Il y a seulement eu des différences de rythme, d'intensité et de degré d'autonomie par rapport aux autres pays et notamment au modèle anglais 577 .

L'essentiel de la réflexion de Maria Filomena Mónica s'arrête aux portes des ateliers et des usines. En témoignent les sources utilisées : pour une large part des données statistiques (rapports, enquêtes industrielles, recensements) et la presse ouvrière (des journaux souvent publiés par des organisations syndicales ou corporatives) 578 . La manière dont est résolue la question de l'unité du groupe des métallurgistes illustre bien, de notre point de vue, les limites de cette approche. L'auteur est conscient du problème soulevé par le regroupement sous cette appellation d'un ensemble de métiers dont la réalité quotidienne est parfois très diverse. Elle conçoit que le terme de« métallurgiste" soit en toute rigueur anachronique pour le XIXe siècle. Mais selon elle, à partir de la création du Syndicat unique métallurgiste – Sindicato Único Metalúrgico – en 1919, la question peut être considérée comme résolue 579 . Le groupe social est ici clairement identifié à l'organisation. L'existence et la cohérence du groupe procèdent uniquement de l'histoire des organisations qui sont censées le représenter. Or c'est justement le lien entre ces organisations et le mode de formation du groupe social qui devrait être placé au cœur des problématiques 580 .

Ce sont des thèmes quelque peu différents que nous invite à suivre João Freire dans sa thèse de doctorat 581 . Ce sociologue a bâti un modèle théorique relativement ambitieux visant à expliquer le succès de l'idéologie anarchiste et anarchosyndicaliste dans la société portugaise de la première moitié du XXe siècle. À la veille de l'instauration de l'Estado Novo, le monde industriel portugais est encore marqué par les anciens modes de production. Dans la majeure partie du pays, le système du« métier" qui ailleurs tend à disparaître 582 impose encore ses structures, son mode de production et ses pratiques sociales : l'importance du savoir-faire, le type de production unitaire, la forte identification entre l'ouvrier et la production, le rôle important de l'apprentissage, la capacité de décision professionnelle et une certaine reconnaissance sociale. Pour João Freire, l'anarchisme trouve ici ses origines sociales. Si le discours est donc une fois de plus essentiellement tourné vers le politique, la recherche adopte une méthodologie singulière. Un chapitre entier de l'ouvrage est consacré aux réalités techniques et sociales qui entourent l'exercice de certaines professions 583 . À travers ces« descriptions" de professions, João Freire souhaite apporter« des éléments d'information synthétiques, qui peuvent donner de la consistance au modèle théorique et au concept de système de métier". Il ne s'agit donc pas d'ébaucher des monographies, mais seulement de «souligner les éléments empiriques présents dans certaines situations de travail typiques auxquelles on peut associer les notions de profession ou de métier" 584 .

L'originalité des travaux de João Freire dans le contexte scientifique portugais tient surtout des sources utilisées. En dehors des statistiques, des rapports officiels et de la presse ouvrière, l'auteur a cherché à consulter des documents portant sur les aspects techniques du travail, notamment les publications de la Bibliothèque d'instruction professionnelle et les monographies professionnelles éditées par l'Institut d'orientation professionnelle« Maria Luisa Barbosa de Carvalho", dont nous aurons l'occasion de reparler 585 .

Le plan du chapitre consacré aux« professions" suit la division des secteurs économiques et des grandes branches d'activité de l'industrie 586 . L'exhaustivité de l'analyse en limite forcément la portée. En tant que sociologue, João Freire se préoccupe davantage de décrire les structures et les permanences que les changements et les processus de construction des faits sociaux examinés. Cependant, le texte fourmille de détails et d'éléments de réflexion sur la diversité des conditions d'exercice des professions. C'est la division technique du travail qui retient l'attention de l'auteur. Les métiers du bâtiment – maçon, charpentier, menuisier, plâtrier – se caractérisent par exemple par un haut degré d'autonomie. João Freire parle dans ce cas de« coopération de métiers autonomes" 587 .

Grâce aux travaux de João Freire, on cerne mieux la diversité des situations entre secteurs d'activité, métiers et niveaux de qualification. Ils apportent un point de vue précis, basé sur une connaissance détaillée des procédés de production. Par rapport à nos propres objectifs, nous pouvons retenir qu'il n'existe pas une ligne de partage très claire entre les activités qui ont droit à un nom – et qui sont aussitôt considérés, parfois un peu hâtivement, comme correspondant à des« métiers" – et les autres (les trabalhadores). Si on admet l'idée que l'industrie portugaise des années trente est encore dominée par le« système du métier", on doit aussi savoir déceler les conséquences de la mécanisation et de la parcellisation du travail. Durant la première moitié du XXe siècle, certaines activités auxquelles est attribuée une dénomination professionnelle précise ne correspondent pas forcément à une qualification particulière. Il s'agit souvent d'emplois dans des secteurs où la production est fortement mécanisée. On retrouve ici la confusion qui apparaît parfois dans les déclarations professionnelles de l'état civil, entre le nom du métier ou de la profession et le secteur d'activité de l'entreprise. Souvenons-nous des biscuitiers 588 . En revanche, une activité non qualifiée et sans dénomination spécifique peut se traduire par un lien relativement solide avec un secteur économique, voire une entreprise, c'est-à-dire en fin de compte avec une stabilité de l'emploi.

Cette discussion autour des travaux de Maria Filomena Mónica et de João Freire ne donne pas un panorama exhaustif de la recherche portugaise dans le domaine de l'histoire sociale de l'industrialisation et du salariat aux XIXe etXXe siècles. Cependant, il s'agit probablement des contributions les plus importantes et les plus représentatives du contexte scientifique national. On citera encore comme référence les travaux de l'historien Nuno Luís Madureira, qui portent sur les catégories socioprofessionnelles dans l'industrie lainière de la région de Covilhã entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle 589 . Nuno Luís Madureira – auteur d'une thèse de doctorat sur l'industrie portugaise de 1750 à 1834 590 – propose une méthode de codification des professions et des tâches professionnelles, qui vise à faciliter les comparaisons au niveau international et entre les différentes époques historiques. L'accent est mis sur l'évolution du vocabulaire qui révèle les changements de techniques mais aussi de modes de production. Si on peut ici déceler l'influence du linguistic turn anglo-saxon, tout n'est pas cependant ramené à une réalité langagière. Ce sont aussi les liens entre les formes de rémunération, les types de relations contractuelles entre propriétaires et employés, et les niveaux de hiérarchisation du travail qui peuvent être pointés. Le principe de classification repose non pas sur les catégories professionnelles mais sur les tâches effectivement réalisées. Même s'il s'agit de classer, c'est-à-dire de réduire l'objet observé à un nombre de caractéristiques minimum, la méthode suivie est relativement sophistiquée. Le critère de classification se base sur l'observation des différences dans l'organisation et dans la perception des cycles de travail. Il tient compte aussi des transformations provoquées par l'innovation économique et les changements de structures mentales et de comportements. Parallèlement à cet intérêt pour la codification, les travaux de Nuno Luís Madureira ont débouché sur la publication en trois volumes d'une« Histoire du travail et des occupations". Cette histoire est cependant limitée aux trois secteurs les plus importants de l'économie portugaise jusqu'à une période très récente : l'industrie textile, la pêche et l'agriculture. Le volume sur l'industrie textile se présente sous la forme d'un dictionnaire des dénominations professionnelles ayant cours au Portugal entre les XVe et XXe siècles 591 . C'est donc une fois de plus l'étude de l'évolution conjointe du vocabulaire professionnel et de la définition technique des tâches qui est privilégiée.

D'autres éléments de réflexion sont souvent disséminés dans des écrits aux visées plus larges. C'est le cas par exemple dans le livre d'António Firmino da Costa sur le quartier d'Alfama, où en quelques pages stimulantes sont retracées les transformations qu'a connues le monde des dockers entre les XIXe et XXe siècles 592 . Il s'agit peut-être là de l'apport le plus directement en phase avec nos propres objectifs. Nous y reviendrons en détail plus loin. Cependant, les références bibliographiques sur Lisbonne et la société urbaine portugaise sont finalement peu nombreuses. Elles ne peuvent répondre entièrement à nos interrogations sur la nature des déclarations professionnelles des pères de la Rua da Cruz et de la Rua Feliciano de Sousa. Elles n'apportent que peu de lumière sur les mécanismes sociaux qui se dissimulent derrière les listes de professions recueillies. Nous devons donc recourir à une documentation primaire.

L'approche monographique ne paraît pas la mieux adaptée : quelles professions choisir et sur quels critères fonder ce choix ? Il nous a semblé préférable de répondre à une série de questions simples à partir d'exemple précis. Les thèmes abordés sont ceux qui nous sont apparus comme étant les plus décisifs pour l'ensemble de la recherche. Ce choix est donc fait a priori et se base essentiellement sur une intuition personnelle. C'est bien là la limite de notre démarche. L'analyse de la bibliographie portugaise nous a permis d'entrevoir les grandes questions soulevées par les processus de transformation du monde du travail au Portugal. C'est d'abord une permanence que nous relevons, celle du métier comme principal mode de définition des identités sociales tout au long de la première moitié du XXe siècle. Nous pouvons tenter de tracer les limites de ce qui a pu être présenté comme l'une des caractéristiques de la société portugaise de cette époque. Encore faut-il déterminer quelles sont les sources susceptibles de nourrir notre propos.

Notes
573.

Nous nous intéressons ici uniquement aux travaux à caractère historique c'est-à-dire ceux qui, au-delà de s'intéresser aux sociétés passées, sont sensibles aux mutations et inscrivent leurs démonstrations dans le temps. Ces travaux sont cependant souvent le fait de sociologues. La sociologie du travail portugaise est par ailleurs particulièrement active. La revue Sociologia: Problemas e Práticas publie régulièrement un état des lieux sur la question.

574.

Maria Paula Pires dos Santos Diogo, A construção de uma identidade profissional : a associação dos engenheiros civis portugueses 1869-1937, Dissertação de doutoramento em História e Filosofia das Ciências – Universidade Nova de Lisboa – Faculdade de Ciência e Tecnologia, Lisboa, 1994, 472 p. Le phénomène de la féminisation de l'enseignement primaire a été aussi analysé : Helena Costa Araújo, Pioneiras na Educação. As Professoras Primárias na Viragem do Século. !870-1933, Lisbonne, Instituto de Inovação Educacional, 2001, 431 p.

575.

Nous ne nions pas ici l'intérêt de ces questions qui restent cependant éloignées de nos préoccupations immédiates. Ce domaine de recherche a d'ailleurs connu de profonds renouvellements. C'est aussi l'aspect structurel et organisationnel qui a pu attirer l'attention. On se reportera en particulier aux travaux de Maria de Fátima Patriarca, A questão social no salazarismo 1930-1947, Lisbonne, Imprensa National – Casa da Moeda, 1995, 2 vols. 336 p. et 315 p. Du même auteur, sur la grève générale de 1934 : Sindicatos contra Salazar. A revolta do 18 de Janeiro de 1934, Lisbonne, Imprensa de Ciências Sociais, 2000. Un bilan de ces recherches a été fait dans notre mémoire de D. E. A. : Frédéric Vidal, La formation d'une culture politique : les ouvriers de Lisbonne au début du siècle (1900-1926), Mémoire de D.E.A. d'Histoire contemporaine, sous la direction de M. Yves Lequin, Université Lumière Lyon II, 1996, 113 p.

576.

Maria Filomena Mónica, Artesãos e operários, Lisbonne, Edições do Instituto de Ciências Sociais da Universidade de Lisboa, 1986, 228 p.

577.

Ibid., p. 207.

578.

M. F. Mónica a contribué par ailleurs à dresser un inventaire précis de la presse ouvrière portugaise. Maria Filomena Mónica, Luís Salgado de Matos, «Inventário da imprensa operária (1834-1934)", Análise Social, nº 67-68-69, 1981, pp. 1013-1078.

579.

M. F. Mónica, Artesãos…, op. cit., p107. On ne comprend pas bien pourquoi l'auteur choisit plus particulièrement cette date comme moment fondateur. Si la création du syndicat unique marque sans nul doute un passage important dans la création d'une «identité de classe", le processus qui en est à l'origine est passé sous silence. L'auteur retrace seulement les soubresauts de la marche vers l'unité syndicale, de la toute fin du XIXe siècle au lendemain de la Première Guerre mondiale. L'étude que Rui Manuel Brás a consacrée aux cordonniers de Lisbonne suit le même type de raisonnement. Une première partie traite de la situation économique générale de l'industrie de la chaussure, puis dans un deuxième temps il est question des luttes politiques et sociales. Rui Manuel Brás, «Os sapateiros de Lisboa e o liberalismo económico (1850-1926)", Ler História, nº34, 1998, pp. 85-104.

580.

Comme a pu le faire Luc Boltanski pour le groupe des cadres dans le contexte français. Luc Boltanski, Les cadres. La formation d'un groupe professionnel, Paris, Editions de Minuit, 1982, 523 p.

581.

Publiée pour l'essentiel dans : João Freire, Anarquistas e Operários. Ideologia, Ofício, e Práticas sociais : o anarquismo e o operariado em Portugal 1900-1940, Lisbonne, Ed. Afrontamento, 1992, 439 p.

582.

Y. Lequin, «Le métier", op. cit.

583.

J. Freire, Anarquistas e Operários…, op. cit., chapitre 2 : «As Profissões", pp. 81-117.

584.

Ibid., p. 82.

585.

João Freire a aussi recueilli de nombreux témoignages oraux dont les cassettes sont conservées par l'Arquivo Histórico Social,dans les locaux de la Bibliothèque nationale à Lisbonne.

586.

Avec dans l'ordre : l'agriculture, les industries extractives, le bâtiment, la métallurgie, le bois, le liège, la chaussure et le cuir, le textile et le vêtement, l'alimentation, l'industrie graphique, les autres industries, les transports terrestres et maritimes, le commerce, les autres activités.

587.

Ibid., p. 86.

588.

Ainsi, les cloutiers (pregueiros mecânicos) sont affectés à des tâches répétitives, aux commandes de machines spéciales qui ne nécessitent pas de qualification spécifique. Ibid., p. 95. Dans l'industrie alimentaire, João Freire note que la main-d'œuvre est généralement composée d'un noyau stable d'ouvriers qualifiés qui exercent des fonctions à hautes responsabilités et d'un groupe beaucoup plus vaste de travailleurs peu qualifiés dont l'effectif et la durée de présence au sein des entreprises sont très variables. Ici qualification et stabilité de l'emploi vont de pair. Ibid., p. 105.

589.

Nuno Luís Madureira, «The word and the things : occupational titles in the wool industry of Covilhã, Portugal (1750-1850)", in Occupational titles and their classification, Diederiks, Herman et Balkestein (dir.), Göttingen, Max Planck Institut für Geschichte, 1995, pp. 137-152 ; Nuno Luís Madureira , «O critério antropológico : categorias ocupacionais nos lanifícios da Covilhã", Ler História, nº30, 1996, pp. 97-119.

590.

Nuno Luís Madureira, Mercado e Privilégios. A Indústria Portuguesa entre 1750 e 1834, Lisbonne, Editoral Estampa, 1997, 514 p.

591.

Nuno Luís Madureira (dir.), História do Trabalho e das Ocupações. Vol. I : A Indústira Têxtil, Oeiras, Celta Editora, 2001, 297 p.

592.

A. F. da Costa, Sociedade de Bairro…, op. cit., pp. 358-370.