Stabilité des déclarations et ouverture du champ relationnel

Nous voudrions défendre maintenant l'idée qu'il existe un rapport direct entre la stabilité des déclarations et l'ouverture du réseau de connaissance. Inversement, l'instabilité des déclarations coïncide avec des signes de repliement sur le monde ouvrier et même parfois sur l'univers des petits métiers peu qualifiés. Derrière cette conjonction d'éléments et de pratiques, il s'agit de vérifier le rôle de la profession, ici perçu à travers un ancrage identitaire professionnel, dans la structuration des relations sociales en dehors du lieu de travail. Évidemment, il n'existe pas de règle absolue. Aucun facteur, quel qu'il soit, n'agit de manière isolée. On ne peut pas faire abstraction de l'évolution globale des opportunités offertes par la société environnante, une évolution sensible dans l'opposition entre les deux périodes, mais aussi entre les deux rues.

Le premier exemple que nous allons soumettre au lecteur, n'est pas vraiment représentatif des couples de l'époque et de la rue en question. João Silva est né à la fin du XIXe siècle dans la commune de Penalva do Castelo, dans la région de Viseu. En 1900, il vit maritalement avec Maria, une jeune femme originaire de Torres Vedras, à une cinquantaine de kilomètres au nord de la capitale portugaise. Tout au long de la première décennie du XXe siècle, le couple réside Rua da Cruz. En 1900, date du baptême de leur fils, João Silva est aide-chaudronnier. Le parrain de cet enfant exerce sensiblement la même activité, mais il est un peu moins qualifié puisqu'il déclare être garçon chaudronnier (servente de caldeireiro). Six ans plus tard, João Silva a changé de profession. Il est désormais serrurier. Le parrain de sa fille est un simple ouvrier. Nous possédons une dernière trace de ce couple. En 1910, il baptise un autre fils. Le parrain est cette fois chaudronnier. João Silva a conservé la profession de serrurier.

Durant toutes ces années, João et Maria Silva ont vécu ensemble sans être mariés. Ils évoluent dans un milieu facilement identifiable. L'instabilité de la déclaration professionnelle du père entre 1900 et 1906 ne peut être interprétée comme une incertitude sociale : il existe en effet une continuité, sinon de métier, au moins de branche professionnelle. Les relations de ce couple donnent une idée de ce que pouvait être le milieu ouvrier, voire le milieu des ouvriers du secteur de la métallurgie, au début du siècle. L'arrivée en ville récente, qui remonte à moins d'une génération et probablement à seulement quelques années, n'empêche pas la constitution d'un réseau de relations assez homogène. Ce lien encore fragile avec la ville peut sans doute expliquer en partie l'absence des familles paternelles ou maternelles parmi les parrains ou les marraines des trois enfants 761 .

Au début du siècle, la situation du couple Silva dans la Rua da Cruz est cependant relativement exceptionnelle. On pourrait citer d'autres cas où une carrière continue dans les métiers de la chaudronnerie ou de la serrurerie ne coïncide pas avec un environnement relationnel aussi défini. Ainsi des pères qui exercent sans discontinuité l'une de ces deux professions durant ces années-là se trouvent-ils parfois en relation avec de simples manœuvres ou des employés de l'église. La qualification professionnelle, confirmée à chaque déclaration, n'est pas une garantie suffisante pour prétendre à une position stable dans la communauté d'habitants du quartier.

Il faut cependant distinguer les comportements relationnels entre les deux rues. Parmi les habitants de la Rua Feliciano de Sousa, on découvre des bribes de réseaux relationnels plus riches, structurés autour du monde des métallurgistes, mais dégageant aussi des perspectives vers d'autres univers professionnels. La famille Lopes en est un exemple parmi d'autres. Augusto Lopes est serrurier mécanique (serralheiro mecânico). Il s'agit donc d'un ouvrier assez qualifié, probablement spécialisé dans la commande de certaines machines-outils. Au début des années 1900, Augusto Lopes vit maritalement avec Margarida Pinheiro. Augusto est lisboète de souche. Il est né dans la paroisse de Lapa, voisine d'Alcântara. Margarida est originaire de la région d'Aveiro, et plus précisément de la commune de Albergaria-a-Velha. Elle est probablement arrivée assez jeune à Lisbonne, vraisemblablement avec ses parents. On sait qu'en 1902 sa mère veuve vit Rua da Cruz. Selon les informations dont nous disposons, le couple a un premier enfant en 1901. Augusto et Margarida sont alors domiciliés Rua S. Jeronymo, actuelle Rua Feliciano de Sousa. Ils choisissent comme parrain de leur fils un militaire, marin de l'Armada. La marraine est la nièce du parrain. Deux ans plus tard, le couple se marie dans la paroisse d'Alcântara. À cette date, parmi les parents du couple, seule la mère de Margarida est encore en vie. Deux témoins assistent à la cérémonie de mariage. Le premier est le frère du marié. Il est serrurier et habite Rua Maria Pia, à l'époque dans la paroisse d'Alcântara, mais située sur l'autre versant du vallon. Le second est tourneur mécanique et habite Xabregas, dans la partie orientale de la capitale. On retrouve le couple en 1906, lors du baptême de leur fille. Leur situation n'a pas changé : toujours le même domicile et la même profession pour Augusto Lopes 762 . Le parrain est menuisier/ébéniste (marceneiro), et son épouse est choisie comme marraine. Durant la première moitié du XXe siècle, la profession de marceneiro a tout du «bon métier" : elle a la réputation d'offrir de bonnes perspectives d'existence mais nécessite en revanche la maîtrise d'un savoir-faire pointu souvent acquis au cours d'un long apprentissage 763 .

Le couple Lopes évolue dans un milieu assez privilégié, composé d'ouvriers qualifiés et de petits fonctionnaires. Il bénéficie d'une grande continuité sur le plan professionnel, mais aussi d'un lien solide avec le quartier, héritage d'une stabilité résidentielle commune, sur au moins une génération pour Augusto Lopes. Ce profil se traduit par une ouverture sociale et des opportunités relationnelles à l'intérieur de l'espace du quartier d'Alcântara. Cependant, ce couple peut dans le même temps faire état de relations en dehors de cet espace. C'est alors la lignée familiale qui contribue à enrichir l'environnement du couple et à renforcer la position des Lopes dans le jeu relationnel local. Parmi les couples qui résident dans la Rua Feliciano de Sousa, le modèle représenté par Augusto et Margarida Lopes n'est pas isolé. Cet exemple illustre même assez bien les caractéristiques des pratiques relationnelles propres aux serruriers et aux chaudronniers de cette rue à cette époque.

Dans les années 1930, le rapport entre la stabilité des déclarations et la qualité du réseau relationnel des couples se dégage plus aisément. On va maintenant recroiser la route de Francisco Santos, un individu déjà évoqué dans le chapitre 5. Il constitue un cas exceptionnel puisqu'on rencontre son couple à cinq reprises au cours des années trente. Durant cette décennie, Francisco Santos et Margarida Marques vivent maritalement dans un pátio de la Rua da Cruz. Tous les deux sont nés dans la paroisse d'Alcântara : lui en 1912, elle en 1915. Faute d'acte de mariage, on ne sait rien sur le parcours familial. En revanche, on connaît assez bien le milieu fréquenté. Il s'agit de gens très modestes. Un signe tragique permet de s'en convaincre : des cinq enfants déclarés à l'état civil, trois meurent avant d'avoir atteint leur deuxième année. Mais c'est surtout l'instabilité des déclarations professionnelles de Francisco Santos qui témoigne d'une certaine précarité. Francisco Santos déclare une seule fois, en 1933, une profession qualifiée, celle de serrurier. Les autres fois, il est manœuvre (en 1931, 1932 et 1938) ou ouvrier (en 1936). La mention d'une qualification, au moins à une occasion, pourrait laisser croire à une position relationnelle un peu supérieure à celle des simples manœuvres. Il n'en est rien. Parmi les cinq parrains choisis par le couple, un seul peut revendiquer une profession qualifiée, celle de soudeur. Ce parrain a d'ailleurs un statut très particulier dans le réseau relationnel de Francisco Santos et de Margarida Marques. Pompeu Pinto est choisi en 1933 pour parrainer la petite Carolina. M. Pinto habite Caparica, sur la rive sud du Tage. Il ne possède apparemment aucun lien familial avec les parents de sa filleule, ni avec la marraine qui habite Alcântara. L'année où Pompeu Pinto est choisi comme parrain, Francisco Santos déclare la profession de serrurier, sans doute un nouveau signe de l'existence de ce double lien qui associe les identités sociales du père et du parrain. Les autres parrains des enfants du couple sont employés de commerce (en 1931) ou manœuvres (1932, 1936, 1938). Tous habitent le proche voisinage, dans la Rua da Cruz. En 1931, le parrain partage le même domicile que la marraine qui est elle-même la sœur de Francisco Santos. En 1936, il est possible d'établir un lien patronymique entre le parrain et Margarida Marques. Il est donc probable qu'il existe un lien de parenté entre les deux individus. Enfin, exception faite de l'année 1933, Francisco Santos et Margarida Marques ont l'habitude de choisir pour parrain et marraine des couples mariés ou qui partagent un même domicile et qui vivent donc probablement maritalement. On peut voir dans cette pratique un indice des faibles ressources relationnelles des Santos/Marques.

De multiples facteurs peuvent expliquer la pauvreté des liens sociaux établis par le couple Santos/Marques. Quelle interprétation doit-on privilégier ? L'ancrage familial dans le quartier d'Alcântara a dû certainement contribuer à resserrer le champ relationnel du couple. Dans ce cas présent, le lien fort avec le quartier n'a pas suffi pour ouvrir l'horizon relationnel du couple. L'instabilité de la déclaration professionnelle du père apparaît somme toute comme un facteur secondaire. Il est fait mention une seule fois d'une profession qualifiée. L'ensemble de la séquence des cinq déclarations effectuées tout au long des années 1930 conduit plutôt à ranger Francisco Santos parmi la cohorte des ouvriers peu ou pas qualifiés. Ainsi ce cas relèverait davantage de l'univers des manœuvres examiné dans la section précédente. Mais d'autres exemples, sans doute plus probants, viennent confirmer notre hypothèse sur le lien entre l'instabilité des déclarations professionnelles du père et l'appauvrissement du réseau relationnel du couple.

Il faudrait encore définir ce que l'on entend par appauvrissement. Cela peut signifier par exemple la perte des signes de solidarité normalement associés à l'appartenance à un groupe professionnel. Prenons l'exemple de Manuel Barros et de Filomena Machado. Tout au long des années 1930, ce couple vit en concubinage Rua da Cruz. Manuel Barros est né en 1890 à Covilhã. Il est donc issu de ce courant migratoire qui relie la Beira intérieure à cette portion du quartier d'Alcântara. Sa compagne est née en 1906 à Vila Nova de Formalicão, au nord de Porto, dans le district de Braga. Selon nos critères, le couple n'entretient donc pas de lien fort avec la Beira intérieure. Dans les actes de naissance de l'état civil des années 1930, on rencontre ce couple à quatre reprises. En 1931, 1933, 1935, Manuel Barros déclare exercer la profession de chaudronnier. En 1936, il est simple manœuvre. Les liens de compérages relevés témoignent d'une certaine maîtrise de la ville. Le couple Barros/Machado fréquente des individus à l'intérieur comme à l'extérieur d'Alcântara. Ses relations sont cependant toutes recrutées dans l'espace qui correspondait autrefois au 4e Quartier. En 1931, le parrain et la marraine sont mariés et ils vivent Rua Feliciano de Sousa. En 1933, le parrain habite la paroisse voisine de Santos. La marraine habite Santa Isabel et son nom de famille atteste de l'existence d'un lien de parenté avec Manuel Barros. En 1935, le parrain et la marraine partagent un même domicile Rua da Cruz. En 1936, c'est un autre couple de Santos qui est choisi, sans rapport avec le parrain de 1933. En revanche, le compérage n'est l'occasion ni de manifester clairement un attachement particulier avec un groupe professionnel – les chaudronniers ou les ouvriers de la métallurgie –, ni de se rapprocher d'autres univers sociaux. Les parrains sont tour à tour chaudronnier (1931), cordonnier (1933), marin (1935) et ouvrier (1936).

Des modes de déclarations professionnelles opposés illustrent le même phénomène. Ce sont maintenant des séquences dominées par la constance des déclarations professionnelles qui vont nous intéresser.

António da C. Antunes est né en 1896 à Lisbonne, dans le quartier de Graça à l'est de la ville. En 1921, il épouse dans la paroisse d'Alcântara Alda Freitas, née en 1903 dans ce même quartier. Grâce à l'acte de mariage, on connaît bien les deux familles. Le père d'António da C. Antunes est lui aussi né à Graça. Sa mère est née dans la paroisse d'Encarnação, au centre-ville. En 1921, les parents Antunes et le fils vivent dans un même rez-de-chaussée de la Rua Feliciano de Sousa. Le père déclare la profession de« manipulador de massas" (vraisemblablement ouvrier dans une fabrique de pâtes alimentaires). António est serrurier. Les parents d'Alda Freitas sont eux aussi lisboètes de souche : son père, de profession machiniste, est né à Alcântara, et sa mère dans la paroisse de Pena, à l'est de la ville. Les deux familles sont voisines. Les Freitas habitent quasiment en face des Antunes. Entre 1931 et 1936, António et Alda Antunes déclarent la naissance de trois enfants. On perd ensuite leur trace. Durant ces années, la situation du couple ne change pas : il possède désormais son propre domicile, toujours Rua Feliciano de Sousa, et António déclare à chaque fois la profession de serrurier. Les liens de compérage témoignent de la cohésion du groupe formé autour de ce couple : les trois parrains exercent respectivement la profession d'employé de commerce (1931), de serrurier (1933) et de machiniste (1936). Par ailleurs, ces relations coïncident toutes avec une grande proximité résidentielle : en 1933 et 1936, parrains et marraines habitent Rua Feliciano de Sousa ; en 1931, ils sont domiciliés Rua Prior do Crato, à l'époque dans la paroisse d'Alcântara, mais sur l'autre versant du vallon. Pour préciser les caractéristiques de ce faisceau de relations, on peut aussi faire référence aux témoins qui assistent au mariage en 1921 : un serrurier qui demeure Rua da Cruz et un garçon serrurier (servente de serralheiro) de la Rua Feliciano de Sousa. Enfin, dernier élément important à souligner, la famille d'Alda Antunes occupe une place centrale dans le réseau de relations du couple : selon les différents patronymes relevés, le témoin au mariage qui exerce la profession de serrurier, la marraine choisie en 1931 et les parrains désignés en 1933 et 1936 possèdent tous un lien de parenté avec la jeune femme, sans qu'il soit possible de préciser lequel.

Grâce aux actes de l'état civil recueillis, on parvient à suivre le couple Antunes durant plus d'une dizaine d'années. C'est une impression de grande stabilité, tant professionnelle que résidentielle et relationnelle, qui ressort de l'examen de cette bribe de vie. Cet exemple illustre par ailleurs parfaitement ce que peut être un groupe dont la cohérence repose sur le partage d'une même condition professionnelle. Evidemment, la constance de la déclaration professionnelle du père se combine avec d'autres caractéristiques qui peuvent tout autant influer sur les pratiques relationnelles. On pourrait par exemple se poser la question du rôle joué par l'enracinement ancien des familles des deux partenaires dans la ville et de la famille maternelle dans le quartier. Ce lien fort avec la ville, et pas uniquement avec Alcântara, ne se traduit pas par une ouverture spatiale du réseau de relations, contrairement à ce que nous avons pu observer ailleurs. Exception faite d'un parrain domicilié à la limite de la paroisse d'Alcântara, toutes les relations sont recrutées dans le proche voisinage. Il faut sans doute voir ici la conséquence de la place de la famille maternelle dans les relations du couple.

La permanence dans le cadre du métier de serrurier peut donc coïncider avec des pratiques relationnelles peu audacieuses, assez prévisibles, et qui apportent certainement une certaine sécurité. Cependant, prenons garde aux conclusions trop hâtives. Nous ne venons pas de repérer une nouvelle règle comportementale immuable. Il est du reste facile de trouver des contre-exemples. Artur da Silva Gil est né à Alcântara en 1908. Dans les années 1930, il exerce la profession de serrurier. Il vit maritalement avec Maria da Conceição, elle aussi originaire d'Alcântara. Le couple, installé Rua da Cruz, possède donc un lien fort avec le quartier. En 1935, il déclare une fille au bureau de l'état civil. Le parrain est un serrurier qui habite avec la marraine à Arroios, un quartier de la zone moderne de Lisbonne, au nord de la ville. En 1939, un nouvel enfant est déclaré. La situation du couple n'a pas changé, le père est toujours serrurier. Le parrain et la marraine vivent à Santos, la paroisse voisine d'Alcântara. Lui déclare la profession de fondeur. Aucune des relations mentionnées dans les actes ne semble recouper des liens familiaux. Ainsi, chez le couple Silva Gil, la stabilité professionnelle a aussi pour corollaire la formation d'un tissu de relations marqué par une grande homogénéité sociale. En revanche, le lien fort avec Alcântara se traduit par une relation à la ville assez différente de celle observée chez les Antunes. Par deux fois, les Silva Gil sont en mesure de faire appel à des connaissances qui résident en dehors du quartier. La limitation des relations à un groupe social précis, les ouvriers de la métallurgie, peut aller de pair avec une ouverture vers d'autres espaces résidentiels.

Le bilan de l'examen de ces différentes bribes de vécus ne peut être qu'en demi-teinte. Les liens du métier ou du groupe professionnel subsistent en dehors du lieu de travail, dans le quotidien des individus. Incontestablement, ils exercent une influence sur les comportements et les choix relationnels. Au niveau de la Rua da Cruz et de la Rua Feliciano de Sousa, il est possible de repérer des groupes, des faisceaux de relation qui s'ordonnent autour de ces références professionnelles. Ces liens existent mais, si on s'en tient aux cas des serruriers et des chaudronniers, ils ne sont pas activés par tous et pas toujours de la même façon. Nous avons établi que les conditions d'emploi peuvent déterminer la manière dont les professions ou les métiers conditionnent la formation de ces pôles relationnels. Cette variabilité de la fonction de la profession et des niveaux de qualification est perceptible dans les différences de pratiques entre les serruriers et les chaudronniers. Mais c'est aussi le degré d'affiliation au groupe professionnel qui compte. Dans une séquence de déclarations, l'instabilité de la profession du père amoindrit souvent le potentiel du métier comme créateur de liens entre les personnes. Seuls les plus fortement intégrés dans les cadres sociaux constitués par la profession ou par le groupe professionnel – ici les métallurgistes – bénéficient pleinement de ce potentiel. Ces cadres sont probablement plus présents dans les années 1930 qu'au début du siècle, et moins solides pour les habitants de la Rua da Cruz que pour ceux de la Rua Feliciano de Sousa.

Notes
761.

Aucun lien familial n'a pu être établi à partir des déclarations ou des indices patronymiques. En revanche, l'ancrage familial à Alcântara semble avoir fonctionné chez les Silva. Dans les années 1930, les trois enfants se marient tous dans cette même paroisse. Le fils aîné épouse une jeune fille originaire de Fundão, les autres se marient avec des lisboètes de souche. Les deux fils décèdent à Lisbonne, la fille à Amadora, dans la banlieue nord de la capitale.

762.

Dans les trois actes, Margarida Pinheiro ne déclare ni profession ni statut.

763.

J. Freire, Anarquistas e operários…, op. cit. , p. 96.