2.2.2. Structures verbales et existentielles

Dans certaines langues le verbe est une catégorie morphologique dont certaines des vocations sont d’exprimer un processus, qu’il s’agisse d’actions ou de faits.

Définition du verbe

Le verbe se reconnaît par ses variations de forme et par les oppositions grammaticales qu’elles dénotent, ainsi que par son rôle dans sa structuration de la phrase. Nous pouvons le définir Morphologiquement, d’un point de vue syntaxique, ou d’un point de vue sémantique. C’est ce dernier point de vue qui intéresse ce travail, en effet la tradition grammaticale oppose le verbe au nom en se fondant sur le découpage du réel : les substances (statiques) sont dénotées par les noms ou substantifs, alors que les phénomènes (dynamiques) sont signifiés par les verbes. (Riegel et all, 1994)

Exemples de substances (noms ou substantifs) : atomes, molécules, doublets, …

Exemples de phénomènes (verbes) : attaquer, capter, se fixer,…

Une définition uniquement notionnelle ne permet pas de délimiter strictement la catégorie du verbe. Ainsi des noms comme attaque, départ, migration peuvent signifier une action et des adjectifs comme stable, nucléophile, peuvent exprimer un état. Un grand nombre de verbes et de noms possède le même radical (nage, neige, cire, borne, marche,…) ou un radical partiellement identique (trépas / trépasser, course / courir, etc.). Ce sont alors la distribution (déterminant + nom ou sujet + verbe) et la morphologie qui permettent d’identifier le nom ou le verbe. Pour éviter toute équivoque, nous employons le terme de procès pour caractériser le sémantisme propre à la catégorie verbale, que le verbe exprime une action, un état ou toute autre notion (Rigual et all, 1994).