Analyse Linguistique

Le nombre de verbes de mouvement, de verbes qualifiant un changement d’état et les structures existentielles diminuent, alors que le nombre de verbes qualifiant un état augmente.

  • Les étudiants utilisent des verbes de mouvement pour décrire le déplacement d’un objet reconstruit (les doublets, les liaisons, etc.). Dans le cas de la verbalisation d’un mécanisme déjà représenté, l’utilisation de ces verbes montre que les étudiants font une simple lecture des étapes de ce mécanisme. La diminution du nombre de verbes de mouvement est souvent accompagnée d’une augmentation du nombre de verbes d’état. Cela pourrait renseigner sur l’origine de cette diminution. La description du déplacement des objets faite en septembre, exprimée à l’aide de verbe de mouvement, est remplacé en mai par une description des propriétés de ces objets ainsi que les évènements formulée à l’aide de verbes d’états. Les étudiants ne sont plus au niveau de la simple lecture du mécanisme.
  • Les verbes de transformation et de changement d’état expriment le changement de l’état des objets ou de leurs représentations. Leur diminution suppose l'évolution des étudiants. Leur utilisation suppose que les étudiants sont collés aux symboles qu’ils ont sous les yeux.
  • Les verbes d’état sont employés pour décrire l’état d’un système, cette description concerne des propriétés qui ne sont pas observables (stabilité d’une molécule etc.). L’emploi de ces propriétés nécessite des connaissances théoriques et expérimentales de la chimie. L’augmentation des verbes d’état de septembre à mai prouve que les étudiants ont acquit ces connaissances. Ce qui est cohérent avec l’hypothèse d’apprentissage (H1, p. 115).
  • Les existentielles étant majoritaires aussi bien en mai qu’en septembre, il est possible de déduire que ces structures ne constituent pas un critère d’apprentissage de l’étudiant.