6.3.1. Industrialisation et formation du travailleur collectif industriel.

L’industrialisation à marche forcée qu’a entreprise l’Algérie à partir du début des années 1970 coïncidait avec le mouvement de désinvestissement en Europe et aux Etats-Unis, consécutif au premier choc pétrolier. Des signes d’essoufflement du paradigme productif fordien s’y étaient manifestés, conduisant au déclassement des industries grosses consommatrices d’énergie organisées selon telle ou telle configuration de ce paradigme. L’Algérie s’était donc trouvé hériter et de ces industries et du paradigme productif qui les structurait. Le pays constituait un terrain en friches pour une telle expérience, de sorte que le procès de travail de type fordiste eût pu se développer sans entraves. Ce ne fut pas le cas comme nous le verrons plus loin.

Bien qu’elle fût « totalement extérieure à la société […] une configuration dotative [?] surfordisée » 559 s’y serait implantée si l’on en croit C. Palloix, à la faveur de l’industrialisation accélérée. On vit se former en un laps de temps record un salariat industriel présentant certaines des caractéristiques du salariat en pays capitaliste industrialisé.

Mais, alors que dans ces derniers, l’expérience aidant, le travailleur collectif avait acquis outre des droits sociaux arrachés de haute lutte, une certaine opposition au capital qui cherchait à le réduire à un simple rouage de la gigantesque machine industrielle – ce qui se traduisait en particulier par son refus de la déqualification inscrite dans le paradigme productif fordien comme une de ses principales caractéristiques – en Algérie l’accès à des postes d’emploi dans l’industrie de personnes sans qualification aucune représentait pour elles une promotion sociale et économique incontestable 560 . De 10% de la population active occupée hors agriculture en 1966, les manœuvres (premier palier dans l’accès à des emplois industriels) représentaient 15% de cette même population en 1977. Entre ces deux dates, celle-ci a plus que doublé, passant de 860.000 à 1.648.000 selon les recensements effectués en 1966 et 1977 561 .

Ces chiffres sont à replacer dans le cadre de l’évolution de l’emploi industriel dans la population active occupée : de moins de 100.000 postes en 1966, celui-ci offrait 342.730 postes en 1977, soit une multiplication par 3,4 en 10-11 ans. La population active occupée est, quant à elle, passée de 2.450.000 à 3.740.000 personnes, soit une multiplication par 1,5 seulement.

Comme on pouvait s’y attendre, l’accroissement des effectifs de l’industrie offrait une base solide à l’élargissement du salariat parce que le rapport salarial est le type même de rapport de travail associé à l’industrie. On a donc vu s’élargir les bases du salariat en Algérie du fait de l’industrialisation. Ce n’est d’ailleurs pas seulement dans l’industrie que le salariat s’est développé mais également dans le BTP (en forte expansion en raison de l’importance du génie civil dans la création des usines) ; dans les transports (où des sociétés nationales ont vu le jour), dans le commerce et les services, sans parler de l’agriculture (où le salariat a commencé à voir le jour dans les fermes d’Etat) ni même de la fonction publique, premier secteur à voir se développer le salariat dans le pays. Quant à sa structure, elle se présente comme suit en 1977 pour la main-d’œuvre directe de production :

  • Manœuvres : 35,4%
  • Ouvriers Spécialisés : 47,2%
  • Ouvriers Qualifiés : 17,4%

C. Palloix s’appuie sur ces données pour dire que « la structure de la classe ouvrière algérienne est très révélatrice d’une configuration surfodisée ». Si tel est bien le cas, c’est (en partie du moins) en raison de l’état initial de la population active majoritairement peu ou pas qualifiée et non pas seulement en raison de l’implantation d’un procès de travail de type fordiste dans l’industrie même si ce type de procès appelle ce type de configuration 562 . Et les effets sont les mêmes. L’auteur a sans doute raison en revanche de souligner que, du fait de l’importation d’un procès de travail banalisé (c’est-à-dire de type fordiste), il se produit une bipolarisation dans la structure du travailleur collectif, étant donnée l’importance de la catégorie cadres dans l’effectif total. Ceci est d’autant plus vrai que les cadres occupent le plus souvent des fonctions de contrôle comme c’est le cas dans le procès de travail de type fordiste et non des fonctions de conception. Il y a donc, selon l’auteur, une bipolarisation du travailleur collectif, bipolarisation qui expliquerait la désaffection des travailleurs de l’industrie vis-à-vis du procès de travail dans lequel ils sont insérés : le taux moyen de turn-over qui était de 15% en 1971 est passé à 20% à la fin de la décennie.

Cette analyse se heurte pourtant à des faits qui, sans la contredire sur le fond, en limite passablement la pertinence.

Comme on sait 563 , le qualificatif de fordiste ne s’applique pas au procès de travail entendu comme simple combinaison technique des éléments objectifs et subjectifs du dit procès. Il englobe de nombreux autres éléments concourant au relèvement de la productivité du travail ; entre autres éléments l’encadrement hors usine du travailleur, le versement de salaires élevés permettant de faire de ce dernier un consommateur etc. C. Palloix souligne lui-même la faiblesse du revenu salarial industriel en Algérie au cours de la décennie 1970. Entre 1966 et 1976 le taux d’accroissement de celui-ci n’aurait pas dépassé les 2% par an selon une étude de l’AARDES 564 citée par l’auteur tandis qu’il serait même négatif selon d’autres sources. L’auteur invoque certes, en guise d’explication de cette dissonance « le problème de la répartition du surproduit entre la formation brute de capital fixe et la masse salariale en situation d’extension du salariat » 565 . Mais il omet de dire que l’essentiel du surproduit est d’origine extérieure à l’industrie hors hydrocarbures, ce qui pose le problème de la nature véritable du rapport salarial dans l’industrie. Il a en revanche parfaitement raison de noter que dans les secteurs vitaux de l’économie algérienne tels celui de la valorisation internationale des ressources pétrolières et gazières, « la configuration du travailleur collectif [est] conforme à celle des pays capitalistes dits industrialisés » 566 c’est-à-dire de type fordiste. Il n’est pas étonnant que ce soit précisément dans ces secteurs que les rémunérations sont les plus élevées au point de déformer complètement la structure nationale des salaires par catégories socioprofessionnelles 567 .

Même d’un point de vue purement technique, l’implantation d’un procès de travail de type fordiste n’a pas produit les effets escomptés. Selon une étude de A. Bouzidi réalisée pour le compte du CENEAP 568 , l’évolution de la productivité dans le secteur industriel public (hors hydrocarbures) a été négative sur toute la période 1967-1982 pour l’ensemble des secteurs excepté Eau et Energie, comme le montre le tableau ci-après.

Secteurs Productivité
du travail 569
Productivité
du capital 570
Eau et Energie
Mines et Carrières
ISMME
Matériaux de Construction
Chimie et Caoutchouc
Bois et Papier
Agroalimentaire
Textile
Cuirs et Peaux
6,1
0,5
-2,3
-1,6
-
-1,2
-2,0
-3,6
-
10,2
-12,1
-26,3
-17,3
-18,9
-22,3
-13
-0,8
8,4
Source : A. Bouzidi, L’industrie publiques en Algéire, quelques observations, in Emploi et productivité en Algérie, Revue du CENEAP n° 7, juin 1986, p23.

L’étude fait le constat amer selon lequel les secteurs ayant reçu le plus de capital sont ceux-là mêmes dont la productivité du capital est « la plus négative » 571 . Les facteurs explicatifs de cet état de faits seraient essentiellement au nombre de deux :

  • insuffisante maîtrise technologique ;
  • faible niveau d’organisation de la production.

Or maîtrise technologique et organisation de la production sont au cœur du procès de travail de type fordiste. Peut-on dès lors soutenir, sans nuancer l’affirmation comme le fait C. Palloix, que l’industrialisation en Algérie a consisté à implanter un procès de travail de type fordiste ? S’il est indéniable que le type de technologies importées et l’organisation de la production qu’elles induisent favorisent l’adoption du procès de travail de type fordiste, celui-ci, comme le note d’ailleurs C. Palloix, est extérieur à la société civile algérienne et même à la société salariale qui n’ont intégré ni les comportements sociologiques (pour la première) ni les contraintes techniques (pour la seconde) qu’appelle de toute nécessité un tel procès. Certains auteurs mettent l’accent sur cet aspect des choses plutôt que sur l’autre, nuançant ainsi les propos de C. Palloix.

Analysant l’expérience industrielle acquise par l’une des plus grandes entreprises nationales – la Société Nationale de Ssidérurgie (SNS) en l’occurrence – A. El Kenz 572 relève que « la position des collectifs ouvriers algériens vis-à-vis des machines et de l’organisation du travail est radicalement différente de celle de leurs camarades européens […] : la force de travail algérienne, écrit-il, devait à son tour être travaillée, formée pour pouvoir s’intégrer aux process qu’induisent les équipements mis en place » 573 . Car le « gap technologique » créé par l’irruption massive dans la sphère productive algérienne de techniques industrielles nouvelles était par trop important pour que la simple mise en contact des facteurs travail et capital reproduise les mêmes rapports entre eux que ceux à l’œuvre dans les pays capitalistes industrialisés. La SNS, à l’instar de la plupart des autres sociétés nationales, a dû investir des sommes faramineuses dans la formation des hommes ; ce qu’aucune société organisée selon la logique du profit ne peut se permettre 574 . Elle a envoyé à l’étranger des cohortes de gens de toutes conditions pour y être formés aux techniques les plus diverses qu’appelait la mise en production des équipements importés de plusieurs pays (USA, URSS, Japon, France, RFA, Italie). Et l’auteur, citant le directeur du complexe, d’ajouter : « chaque groupe [ramenait] avec lui le modèle d’organisation qu’il avait vu et assimilé pendant sa formation et ça a été une grande pagaïe » 575 . Personne ne semblait avoir assez d’autorité 576 pour poser et résoudre la question de l’organisation des collectifs de travailleurs ; de définir la « trame hiérarchique dans laquelle ils allaient se mouvoir » 577 . Pis, les discours des dirigeants allaient à contre-courant de toute forme d’organisation hiérarchique : « les relations humaines [dans l’entreprise] professait-on, devront être saines et cohérentes, sans l’esprit de chef, de sous-chef et d’exécutant » 578  ; ce qui est aux antipodes des principes d’organisation du procès de travail de type fordiste.

Même si « les formules les plus classiques en usage dans les sociétés industrielles occidentales finiront par l’emporter, façonnant la force de travail dans leur moule », comme le note A. El Kenz, c’est au prix de déperditions telles que le procès de travail de type fordiste y laisse des plumes, perdant de son efficace propre indépendamment de toutes les influences extérieures de nature politique ou idéologique. « Cette démarche [celle consistant à plaquer le mode d’organisation technique du procès de travail industriel, avec ce qu’il véhicule d’attitudes mentales et sociales, sur une réalité autre] révélait à son tour une « topologie » : les organisateurs se situaient dans une relation d’extériorité 579 vis-à-vis de la société à organiser qui n’était plus qu’un « environnement » caractérisé par des degrés déterminés d’hostilité » 580 .

El Kenz appelle organisateurs les personnes – cadres techniques et gestionnaires – qui sont porteurs du type d’organisation du procès de travail correspondant à ce que l’on désigne couramment par le mot fordisme. Ceux-ci ont été formés ailleurs, ce qui explique les difficultés de leur insertion dans leur société d’origine. Comme ils sont détenteurs du savoir et du savoir-faire qu’appelle la mise en œuvre du procès de travail fordiste, leur rapport à la société se trouve inversé, tout se passant comme si c’était la société qui se situait en extériorité vis-à-vis d’eux.

De quelque façon qu’on envisage le problème, il y a bien effet d’extériorité : de la société par rapport au procès de travail fordiste ou du procès de travail fordiste par rapport à la société. L. Talha, s’appuyant sur les travaux de C. Ominami, de R. Boyer, de M. Lanzarotti et d’autres auteurs du courant régulationniste, va jusqu’à dire que « la transposition [aux pays sous-développés] du fordisme devient totalement inopérante [car] c’est l’extraversion qui prédomine » 581 . A l’en croire, cette appréciation vaut dans tous les cas, y compris dans le cas des pays du sud-est asiatique qu’on présente pourtant comme un modèle d’industrialisation pour les pays sous-développés 582 . L’explication tient en quelques idées forces qu’il n’est pas inutile de rappeler ici. Le fordisme articule le régime d’accumulation sur un rapport salarial spécifique : celui-là même qui associe la contrainte la plus forte que puisse exercer la machine sur l’homme et la rémunération de la force de travail la plus élevée possible que puissent permettre les gains de productivité. Le résultat est que le procès de travail industriel se développe sur la base de l’extension du marché intérieur. Un régime d’accumulation intensif s’instaure qui se suffit d’un développement coordonné, endogène, des deux sections de la production sociale, la section I et la section II.

Dans le cas des pays sous-développés et quel que soit le régime d’accumulation envisagé, les sections I et II ne se suffisent pas à elles-mêmes ; elles ne fonctionnent tant bien que mal que reliées à une troisième section, la section III, regroupant les activités productives travaillant pour le marché extérieur. Celle-ci ne fait pas que déformer la « hiérarchie des formes structurelles » pour les subordonner à l’international, elle modifie la nature du rapport salarial au point que le régime d’accumulation s’émancipe du péché originel qu’est le fordisme.

Le résultat a été de remodeler le rapport salarial qui n’intègre plus que les composantes qui en font un rapport hiérarchique dénudé, le type même de rapport capital/travail dans lequel l’homme se trouve soumis à la machine et comme faisant partie intégrante de cette dernière. Or ce type de rapport a une histoire : celle du passage à l’organisation scientifique du travail. Il a aussi un nom : taylorisme. Aussi est-ce avec raison que C. Ominami 583 préfère parler d’économies tayloriennes au sujet des économies des pays du sud-est asiatique communément appelés nouveaux pays industriels (NPI).

Quant aux pays à régime rentier ayant entrepris de s’industrialiser comme l’Algérie, le Venezuela et d’autres, le rapport salarial qui y est à l’œuvre n’a ni toutes les caractéristiques du fordisme, ni toutes celles du taylorisme ou, s’ils paraissent présenter l’une ou l’autre de ces deux configurations, c’est d’une façon purement formelle dans la mesure où elles ne sont dotées d’aucune efficacité productive. C’est ce qui fait dire à C. Ominami au sujet des économies à régime rentier qu’elles sont intoxiquées par l’existence en leur sein d’un secteur pétrolier enclavé, créant peu de liaisons en amont et en aval avec le reste du système productif si ce n’est au travers du Budget de l’Etat. De caractère administratif, ces liaisons ne sont pas de nature à conférer à l’ensemble du système un haut degré d’efficacité productive. Par cet artifice, tout se passe comme si on avait affaire à une économie où les relations de travail obéissaient au principe d’efficacité productive dont on a dit dans tout ce qui précède qu’il était à la base de la production d’un surplus accumulable.

Sans avoir pris nettement conscience de cette perversion, nombreux sont les auteurs à avoir cherché à comprendre les causes de l’inefficacité avérée des systèmes productifs dans les pays à régime rentier ayant entrepris de s’industrialiser 584 . Certains ont mis l’accent sur les difficultés d’acclimatation des technologies modernes produites dans le cadre du paradigme productif fordien dans les pays sous-développés. On a mis en cause les blocages externes, ceux résultant de stratégies explicites ou implicites des firmes transnationales qui contrôlent le marché mondial de la technologie. D’autres insistent sur les blocages internes tenant aux faiblesses des capacités d’assimilation des technologies importées et partant de leur reproduction. Comme le note A. Djeflat 585 , ce type de blocage met en jeu des facteurs multiples relevant de l’économique, du social et du culturel pour ne rien dire de l’institutionnel. Ces auteurs parlent des difficultés de passage de la position de consommateur passif à celle de consommateur actif de technologies. Dans le cas de l’Algérie, l’unique centre de recherche en économie appliquée – le CREA (devenu ultérieurement le CREAD) – a dès la fin des années 1970, tenté de faire le point sur les difficultés de transfert technologique à l’origine de la perpétuation de la dépendance économique. On a mis en cause tout à la fois les choix techniques (laissés à l’entière appréciation de l’opérateur étranger), la diversité des pays d’origine des équipements de production, les faiblesses de l’assistance technique étrangère et son coût excessif, etc. Dans une étude associant considérations théoriques et faits empiriques, F. Yachir 586 note la tendance à l’autonomisation de la sphère de production des connaissances techniques par rapport à celle de leur utilisation. C’est là le résultat de l’approfondissement de la division sociale du travail à l’intérieur d’un même système productif et entre ces systèmes. Inutile de dire que, lorsqu’un système productif n’accède pas à la production des connaissances techniques, il ne peut se soustraire à la dépendance technologique et à ses conséquences dont la moindre n’est pas de reproduire en permanence le fossé existant entre le contenu technique élevé des équipements importés et l’état des qualifications de la main-d’œuvre. Bien entendu c’est tout le système de formation qui est en cause dans ce cas et même le système éducatif en tant que sous-système de l’ensemble formé par tout ce qui concourt à rendre le système productif efficient.

Tous ces problèmes ont évidemment quelque chose à voir avec ce que nous avons appelé tout au long de cette recherche le principe de composition dont on a vu combien il était tributaire du système éducatif quant à son endogénéisation et à sa maîtrise dans un pays qui se lance dans un projet ambitieux d’industrialisation. D’où l’importance des questions d’éducation et de formation dans la formation d’un système productif performant.

Notes
559.

C. Palloix, op. cit. p 563.

560.

Dans l’article cité C. Palloix récuse ce point de vue, préférant mettre l’accent sur l’instrumentalisation du travailleur collectif par le capital.

561.

Chiffres cités par C. Palloix, op. cit. p 563.

562.

C. Palloix récuse cette idée dans l’article auquel nous faisons référence ici.

563.

Voir à ce sujet les développements du chapitre deuxième de la première partie de la présente étude.

564.

Agence Algérienne de Recherches Démographiques, Economiques et Sociales.

565.

p 569.

566.

Op. cit. p569.

567.

Voir les développements ci-après concernant l’impact du secteur des hydrocarbures sur l’indice moyen global des rémunérations.

568.

Centre National d’Etudes et d’Analyse pour la Planification.

569.

Mesurée par le rapport Valeur ajoutée/ Travail direct.

570.

Mesurée par le rapport Valeur ajoutée/Capital.

571.

L’auteur veut sans doute parler du taux de croissance de la productivité car il est inconcevable que la productivité soit négative.

572.

Monographie d’une expérience industrielle en Algérie, le Complexe sidérurgique d’El Hadjar, Thèse pour le doctorat d’Etat en sociologie, 1983.

573.

p. 92.

574.

Un nombre impressionnant des personnes ainsi formées ne prennent même pas la peine de revenir occuper les postes pour lesquels on les avait formées, préférant aller dans d’autres sociétés nationales où elles bénéficient de nouveaux avantages tel le logement, ou même rester à l’étranger.

575.

Id. p 99.

576.

Nous reviendrons plus loin sur la question de l’autorité pour en étudier les implications dans la gestion des entreprises.

577.

Ibid. p 100.

578.

Selon le rapport présenté au séminaire des cadres de la SNS organisé en octobre 1969 au complexe d’El Hadjar. Cité par A. El Kenz.

579.

C’est nous qui soulignons.

580.

A. El Kenz, op. cité p319.

581.

La hiérarchie des formes structurelles et la dynamique du changement. Pour une approche régulationniste du développement, in La mondialisation, l’ajustement structurel et le développement à la lumière de la pensée de Fayçal Yachir, Colloque organisé par le CREAD et l’Université Farhat Abbas de Setif les 15 et 16 mai 1999.

582.

Voir à ce sujet les développements du chapitre troisième de la première partie de la présente étude relatifs à la Corée du Sud.

583.

Le Tiers-monde dans la crise, Ed. La Découverte, 1984.

584.

H. Elsenhans se distingue de ces auteurs par la perception qu’il a de la nature perverse des régimes d’économie à base de rente : « […] la grande industrie a créé des revenus sans produire » écrit-il, citant le cas des entreprises algériennes. Cf. Options export-led et politiques de mise à niveau …, Op. cit. p 15.

585.

Blocages de l’accumulation technologique endogène, les dimensions d’une problématique. Revue du CREAD n° 25 1991, pp 11 et suiv.

586.

Technique et Technologie, définitions analytiques et définitions descriptives, Les cahiers du CREA n°2, Oct-dec 1977 p132 et suiv.