9.1. Aux origines de l’extériorité de l’Etat dans la formation sociale algérienne.

L’histoire de l’Algérie n’en finit pas d’accoucher de l’Etat-nation.

Bien avant l’indépendance, des voix se sont élevées, de plus en plus nombreuses à partir de 1920-1930, pour clamer le droit à l’existence d’une nation algérienne encore virtuelle. Ce fut le crédo du courant radical du mouvement national qui se radicalisait davantage au fur et à mesure que grandissait la conscience du déni de justice que l’ordre colonial avait érigé en mode de contrôle social vis-à-vis des populations autochtones. D’autres voix, sans méconnaître cette virtualité, optaient pour l’assimilation de l’Algérie à la France. Cette option se retrouve chez nombre de forces politiques constitutives du courant réformiste du mouvement national.

C’est dans l’histoire lointaine du pays que gît l’ambiguïté à l’origine des positions divergentes des tenants de ces deux courants du mouvement national sur la question de la nation algérienne.

L’histoire de l’Algérie est jalonnée d’invasions étrangères. Le pouvoir a changé de mains au gré de ces invasions, bien que le pays ne pût jamais être unifié ni a fortiori pacifié avant la colonisation française. Il connut d’incessants soulèvements qui, par leur caractère localisé, ont favorisé la dislocation de la résistance à l’occupant plutôt qu’ils ne la renforcèrent. L’immensité du territoire, la faiblesse des moyens de communication et d’autres facteurs tels la faible densité démographique ont contribué à diviser la population en autant de groupes ethniques hétérogènes qu’il y a de régions présentant des traits physiques distincts. Le pays était devenu au fil du temps une mosaïque de tribus aux parlers différents et aux us et coutumes disparates. Partout où le relief le permettait, les populations autochtones se sont repliées sur elles-mêmes en occupant jusqu’aux sommets les flancs de collines et les versants de montagnes dont elles tiraient collectivement leur maigre pitance. Avec le recul qu’on en a, ce repli stratégique semble bien avoir été dicté par un instinct de survie communautaire, de préservation du moi collectif de ces populations face à des envahisseurs autrement plus armés qu’elles. C’est sans doute ce qui explique que la propriété privée ne se soit implantée dans le pays que marginalement.

On sait le rôle qu’a joué l’apparition de la propriété privée dans la structuration des sociétés modernes autour du principe d’autorité. Tout autre est le type d’organisation adopté par les communautés ayant habité la Numidie depuis les temps les plus reculés. Là, c’est une forme de démocratie directe qui a régné – ce dont on trouve maints témoignages dans la société kabyle des temps modernes. Nulle autorité n’a pu émerger pour tout à la fois s’arroger le droit d’exercer le monopole de la violence légitime et susciter pour ce faire la production des moyens matériels requis par l’exercice de la violence institutionnalisée. Si, pourtant, les armes n’ont pas manqué, c’est parce que chacun avait le droit d’en fabriquer. Mais leur fabrication atomisée n’a bénéficié que d’un savoir-faire limité ne débouchant pas sur une conceptualisation à même d’en assurer la pérennité. Plus problématique encore était, dans ces conditions, l’accumulation des savoirs propices à de nouvelles applications techniques. Ce ne fut donc pas seulement l’armée qui souffrit de cette situation (si tant était qu’il existât une armée régulière) mais toute la société. Elle fut dans l’incapacité de mener une résistance organisée à toutes les invasions étrangères dont elle fut l’objet. Le pays ne cessa jamais pourtant d’être un champ de bataille où les armées étrangères affrontèrent la résistance populaire et s’affrontèrent entre elles pour le contrôle d’un territoire voué à être au cœur des stratégies des puissances à l’œuvre dans toute la méditerranée.

De nation algérienne, il n’y en eut donc point qui fût véritablement constituée si par nation on entend, comme cela a déjà été explicité dans la première partie de cette étude, une entité sociopolitique et tecnico-économique gouvernée par le principe de composition. Quant aux parties étrangères ayant successivement occupé ce pays, elles ne furent jamais elles-mêmes que des relais pour son exploitation forcenée par les pays occupants. Le dernier exemple en date est la colonisation française dont pourtant on eût pu supposer qu’elle oeuvrât – en tant que colonisation de peuplement – à l’édification d’un système productif préludant à la formation d’une nation algérienne multiraciale et multiconfessionnelle. Ce ne fut pas le cas. Et si l’Etat et le capital français ont bien pris possession du pays 801 , c’est d’une façon purement formelle qu’ils se le sont soumis et qu’ils ont continué de l’exploiter jusqu’à l’indépendance, empêchant ce faisant que s’instaurât un Etat-nation algérien délié de l’Etat français tout en prolongeant sur le plan institutionnel la séparation de corps des deux pays par le maintien du code de l’indigénat.

Quand donc le mouvement national était apparu, il n’eut de réalité que politico-idéologique. Son assise sociale n’a certes pas cessé de s’élargir mais lui manquait la base économique et cette force matérielle que représente pour toute société la maîtrise du principe de composition.

Sans maîtrise du principe de composition et en l’absence d’un principe d’ordre imposant aux protagonistes du mouvement national une direction précise, celui-ci a fini par sombrer dans des luttes stériles gouvernées par les atavismes. Quand la guerre éclata, ceux-ci ne furent surmontés que le temps pour les clans de se (re)former – de se combattre – au grand désespoir de ceux parmi les maquisards de la première heure qui se faisaient une haute idée de la nation algérienne et de son futur Etat.

C’est donc dans un rapport conflictuel à l’Etat que ces populations ont toujours vécu, l’Etat apparaissant comme une entité extérieure à elles, opposé à leur mode d’organisation communautaire. L’extériorité de l’Etat par rapport à la société (ou plus exactement à la communauté, aux communautés puisqu’il y a multiplicité de groupements humains), est donc une donnée de base dont il convient de tenir compte absolument non seulement dans l’analyse de la formation sociale algérienne précoloniale, mais dans l’analyse de cette même formation durant la période coloniale et même postcoloniale.

Pour ce qui est de la formation sociale algérienne précoloniale, nombreux sont les auteurs à avoir mis l’accent sur la dualité du pouvoir, l’Etat turc ne détenant qu’une parcelle de ce pouvoir face à des tribus qui n’ont jamais renoncé à porter collectivement les armes. S’il constitue une force, le port collectif des armes représente aussi une faiblesse en ce sens qu’il empêche qu’un groupe humain d’extraction locale exerce la violence légitime à l’encontre d’autres groupes humains de même extraction, bloquant ce faisant la constitution d’un pouvoir autochtone capable d’organiser la résistance à l’occupant. C’est ce qui explique la facilité avec laquelle l’Etat turc a pu imposer un système d’économie fondé sur le paiement d’un tribut sans rien changer à l’organisation politico-administrative des populations locales. De type formel, ce système n’en a pas moins exercé une domination effective sur les systèmes autochtones, de nature communautaire ou corporative, en leur extorquant le faible surplus qu’ils produisaient. Comme, de surcroît, l’Etat turc vivait de la course dont il s’était fait une spécialité dans toute la Méditerranée, aucun motif économique ne le poussait à changer quoi que ce soit au système tributaire en cherchant par exemple à prendre le contrôle direct de certaines activités productives et à organiser ce faisant un système productif local. Aussi, le système beylical d’économie n’était-il dominant que d’un point de vue formel, la domination qu’il exerçait sur les autres systèmes d’économie en présence étant d’ailleurs fort instable, liée qu’elle était « au sort des armes » 802 .

Or le pouvoir turc, qui gardait encore un lien de vassalité avec la Sublime Porte au moment où celle-ci était en difficulté dans tout l’empire, avait subi l’usure du temps : il était entré dans cet état de précarité caractéristique des régimes militaires coupés du pays profond. « Sans capital, beys et sultans ne peuvent ni changer les structures du pays, ni prendre positivement en main le commerce extérieur ; ils deviennent objet de ce commerce, sous la dépendance de ceux qui le financent et le dirigent » 803 . On ne peut s’étonner dès lors de la facilité avec laquelle la France prit pied en Algérie, en 1830, avant de se heurter à une résistance populaire déterminée mais inorganisée.

Sur les motifs véritables de la colonisation française de l’Algérie, les auteurs discutent encore sans jamais s’entendre. Cette colonisation avait-elle un mobile économique ou était-elle dictée, comme le soutenaient les officiels français de l’époque, par la volonté de mettre fin à la piraterie pratiquée à grande échelle par le régime beylical ? Quel qu’en fût le mobile, le fait est qu’elle avait ouvert une nouvelle ère de spoliation des richesses du pays. Ce sont les terres qui furent convoitées. Dès 1844, plusieurs ordonnances royales en organisèrent l’appropriation par les nouveaux occupants 804 . Les termes mêmes de ces ordonnances ne faisaient pas mystère de l’intention des nouvelles autorités : « A l’avenir (sic) le séquestre 805 ne pourra être établi que sur les biens meubles et immeubles des indigènes qui ont [ suit une liste d’actes considérés comme des actes d’hostilité à l’égard des Français] ». Ce ne fut que le début d’un long processus fait de séquestration des terres des tribus, de resserrement de leur territoire, de leur cantonnement ; processus tendant à déstructurer le système d’économie paysan pour en dégager les éléments (moyens de production, force de travail), de façon à les employer autrement. Dès 1841 en effet, soit dix ans seulement après le début de la conquête et alors que le pays ne fut pas encore complètement pacifié, les visées coloniales s’étaient précisées : il s’agissait d’organiser une colonisation de peuplement et d’étendre à l’Algérie le système d’économie privée de la métropole. C’était compter sans la résistance acharnée des tribus à ce que A. Benachenhou appelle les processus de dissolution 806 [des systèmes économiques existants avant la colonisation]. « Séquestrées », « resserrées », « cantonnées », les tribus continuaient de résister en sorte que les processus de dissolution « n’affectent fondamentalement que le système économique dominant de la formation sociale algérienne » 807 , c’est-à-dire le système d’économie domaniale. C’est beaucoup plus tard que, par toutes sortes de mesures complémentaires (expropriation pour cause d’utilité publique ou pour cause de soulèvement, abolition du droit coutumier au profit du droit français, attribution de titres de propriété individuels pour faciliter les transactions sur les biens immeubles etc.), ces processus aboutirent à la libération d’une partie de la force de travail paysanne et à l’instauration de rapports marchands de type capitaliste dans l’agriculture coloniale : alors que l’obligation faite aux tribus de payer l’impôt en argent incita ces dernières à entrer au moins périphériquement dans le jeu des transactions monétarisées, la libération de la main-d’œuvre paysanne de ses attaches communautaires permit le développement des formes de métayage et d’emploi salarié qui renforcèrent les processus de dissolution de l’économie naturelle et l’instauration de rapports d’argent de type usuraire. «Les procédés par lesquels les indigènes sont dépouillés de leurs terres sont multiples, bien que les causes de leur expropriation progressive puissent toujours se ramener en dernière analyse aux emprunts exagérés qu’ils ont contractés. Ici les indigènes sont dépouillés par les Européens, là par les Israélites, là par les Mozabites, là par leurs coreligionnaires » 808 . L’emprunt, on l’a vu dans la première partie de la présente recherche, est certes un procédé somme toute banal de transfert des richesses du débiteur vers le créancier. Mais il revêt dans le cas d’espèce un caractère particulier puisqu’il ne procède pas de rapports marchands préexistants : il sert de force d’appoint à un procédé plus radical d’introduction de ces rapports dans une contrée où ils ne s’étaient pas établis : ce procédé, c’est l’instauration de la propriété privée par l’expropriation des indigènes.

Point n’est besoin de rapporter ici en détail toutes les exactions commises à l’encontre des Algériens de souche au moment de cette intrusion et même après. Mostefa Lacheraf 809 , qui a étudié les conditions historiques dans lesquelles est né et s’est développé le mouvement national en Algérie, à l’instar d’autres auteurs mais avec une sensibilité d’écorché, en a signalé toute la dureté. Parlant des guerres coloniales subies par l’Algérie et plus spécialement de la guerre de conquête que lui livra la France, il n’hésite pas à qualifier de destructeur et de stérilisant leur effet à long terme. « Cette guerre donc, écrit-il, a, sans conteste, brisé irrémédiablement 810 pourrait-on dire, quelque chose de vital, à long terme, dans les ressorts et les profondeurs psycho-motrices et spirituelles d’une vaste communauté » 811 . On ne peut s’étonner que, dans ces conditions, les processus de mise en relation des éléments issus de la dissolution des systèmes économiques antérieurs n’aient pas produit tous les effets attendus sur la société indigène : l’accumulation primitive du capital dont ils ont pourtant employé tous les procédés n’a pas pris en Algérie. A. Benachenhou parle d’accumulation primitive inachevée pour la caractériser. Outre la violence de leur impact, c’est leur exogénéité même qui les empêcha de réaliser la transition complète du système d’économie communautaire au système d’économie privée, ce dont le pays continue d’être fortement marqué.

A la faveur de « la dépossession des fellahs » 812 , ce dernier a certes été implanté en lieu et place du système d’économie communautaire confiné dans les zones montagneuses ou arides par les mesures de cantonnement que justifiait, aux yeux des autorités coloniales, les révoltes successives des tribus. Mais s’il a bien eu pour effet de désorganiser l’agriculture traditionnelle et de libérer, ce faisant, une main-d’œuvre nombreuse de ses attaches tribales, il ne s’est pas, en revanche, constitué en un système autonome par rapport à celui de la métropole. Ce fut au contraire un système appendiculaire entièrement soumis à la logique du système d’économie métropolitaine en sorte qu’il apparaissait comme étranger à la formation sociale algérienne.

C’est par la loi du 16 janvier 1851 que le statut de colonie fut scellé pour l’Algérie. Etablissant une union douanière entre la France et l’Algérie, cette loi favorisa l’insertion de ce pays dans la division internationale du travail de type colonial. Par suite, si les conditions favorables à l’accumulation du capital ont été réunies, c’est seulement dans l’agriculture coloniale que le capitalisme en tant que mode de production a pris sous l’effet de la formidable concentration foncière et de la dislocation de l’économie paysanne traditionnelle auxquelles avait abouti la colonisation au cours des deux premières décennies. On vit apparaître et se développer un secteur agricole capitaliste reposant sur la culture de la vigne, des agrumes et des primeurs pratiquée par des sociétés anonymes ou par des agriculteurs d’origine européenne. A l’exception de la céréaliculture que les nouveaux exploitants ont intégrée dans certaines régions à leur stratégie de valorisation du capital en employant des méthodes culturales adéquates à cette fin, les autres cultures vivrières ont été abandonnées, aggravant par là même le sort des populations indigènes expropriées de la majeure partie des terres arables des plaines.

Pour tous les produits de la nouvelle agriculture le marché naturel se situait hors des frontières de l’Algérie, dans la France métropolitaine. C’est particulièrement vrai des produits viticoles dont la consommation dans le pays est prohibée par la religion musulmane.

Mais le marché français était déjà fourni en la plupart de ces produits par l’agriculture métropolitaine, ce qui réduisait notablement les perspectives de valorisation du capital dans l’agriculture coloniale. Comme, de surcroît, les colons étaient liés à la France pour leurs achats industriels par l’union douanière existant entre la métropole et la colonie, les termes de l’échange qui s’établissaient dans les transactions étaient systématiquement défavorables aux produits agricoles de la colonie, limitant par ce fait l’autonomie de cette dernière par rapport à la métropole.

Malgré cette limite, une bourgeoisie locale de souche européenne est apparue à partir des années 1880 dans la colonie, mais elle ne put faire valoir ses intérêts qui entrèrent en contradiction avec ceux de la bourgeoisie agraire et industrielle de la métropole. En conséquence, l’accumulation du capital fut freinée dans la colonie malgré l’énorme avantage que représentait pour le capital colonial la main-d’œuvre indigène soumise à une exploitation forcenée dès la fin du 19e siècle. Même cet avantage lui fut d’ailleurs disputé par le capital métropolitain à partir du moment où s’est ouverte aux travailleurs algériens la voie de l’émigration.

Toutes ces difficultés ont eu tendance à s’aggraver et c’est au prix d’interventions régulières de l’Etat français que put se poursuivre tant bien que mal l’accumulation du capital dans l’agriculture coloniale tandis que continuait de survivre à la conquête l’agriculture de subsistance, pratiquée par les populations indigènes dans le cadre des mêmes rapports de production.

Quant au capital industriel, il était pratiquement inexistant en raison du monopole de fait qu’exerçaient les industriels de la métropole sur le marché algérien embryonnaire. Tout au plus pouvait-on repérer l’existence de quelques PME dont l’activité était d’ailleurs à ce point dispersée qu’elle ne pouvait constituer une base, même restreinte, pour un système productif autonome. Mais n’était-il pas dans la nature du fait colonial de nier jusqu’à l’idée d’autonomie ? Cette négation est avant tout de l’ordre du politique en ce sens que les décisions politiques concernant la colonie étaient prises en métropole. Mais cela ne relevait pas de la seule volonté du pouvoir central français de garder la mainmise sur l’Algérie : ce fut aussi la conséquence de l’identification quasi-absolue de la communauté d’origine européenne à la nation française et à l’Etat qui l’incarnait. Il était donc fort peu probable que se développât un système économique un tant soit peu délié de celui en vigueur dans la métropole, ce qui aurait supposé l’existence d’un marché intérieur suffisamment étendu pour, sinon absorber la plus grande partie de la production locale de marchandises, du moins susciter des transformations dans la structure par produits de ce marché de façon à satisfaire la demande domestique en priorité et, ce faisant, rendre inéluctables les changements dans les structures dualistes qui s’étaient implantées à la faveur de la colonisation.

Telle n’a évidemment pas été l’évolution des réalités : l’économie de l’Algérie est restée arrimée à celle de la France tout au long de la période coloniale et aucune parcelle de pouvoir ne fut conférée à la colonie malgré l’existence d’une assemblée algérienne dominée par le lobby formé par les colons.

Le statut de l’indigénat dans lequel la communauté algérienne de souche avait été enrôlée au plus fort de la colonisation n’a jamais pu être dépassé. L’exclusion des affaires publiques et, dans une moindre mesure des affaires économiques, était le lot de cette communauté qui ne se reconnaissait évidemment pas dans la nation française ni, cela va sans dire, dans son Etat.

Tout comme au temps de l’occupation ottomane, l’Etat apparaissait donc comme extérieur à la société et c’est sans doute pour cela que la colonisation fut historiquement condamnée malgré cent trente années de présence française en Algérie. Dès le début du 20e siècle, le mouvement national était né, préludant à la libération du pays au terme d’une guerre sans merci livrée à l’une des toutes premières puissances économiques et militaires des temps modernes.

Notes
801.

A. Benachenhou montre bien le caractère purement formel de la soumission du travail au capital comme conséquence de cette extériorité. Cf. Formation du sous-développement en Algérie, essai sur les limites du développement du capitalisme en Algérie – 1830-1962, Ed. SNED, 1978. Faut-il voir là l’origine de l’extériorité de l’Etat et du surplus par rapport à la société et à l’économie dans l’Algérie indépendante ?

802.

L’expression est de A. Benachenhou, op. cit., p 37.

803.

A. Laroui, L’Histoire du Maghreb, Ed. FM/Petite collection Maspéro, 1975, p58.

804.

Ordonnances du 1er octobre 1844 et du 31 octobre 1845.

805.

C’est nous qui soulignons.

806.

Op. cit. p 46 et suivantes.

807.

Id. p 48.

808.

H. Pouyanne, La propriété indigène en Algérie, cité par A. Benachenhou in Formation du sous-développement en Algérie …, Op. cit. p 66.

809.

L’auteur est un des rares hommes politiques algériens (sinon le seul) à n’avoir pas abdiqué le savoir pour le pouvoir. Après avoir été ministre de l’éducation dans les années 1970 puis ambassadeur dans les années 1980, il est retourné à ses occupations scientifiques, produisant nombre d’ouvrages en rapport avec la problématique de la nation.

810.

C’est nous qui soulignons.

811.

Agressions, résistances et solidarités intercontinentales. Ed. Bouchène, Alger, 1989, p 24.

812.

C’est le titre d’un ouvrage de D. Sari, Ed. SNED, 1978.