Chapitre III
Le contrat entre violence et paix

Pour Jean-Jacques Rousseau, l'homme est d'abord né libre et son état de nature originel, paisible dans ses relations avec les autres hommes, correspond à un être d'indépendance. Ensuite, l'harmonie naturelle entre l'homme, la nature et ses semblables s'est perdue. Le désir, la passion de posséder et l'ambition se sont développés La propriété a rompu l'égalité initiale en imposant la loi du plus fort. Les propositions du philosophe genevois convoquent la raison afin de tenter d'approcher quelque remédiation en vue de prolonger la paix naturelle par la paix civile.

Kant, autre philosophe contractualiste, s'il considère la nature humaine marquée par une disposition originelle au bien et à l'humanité, voit cependant se greffer des vices dans les comportements humains. Outre le fait de considérer la raison comme majeure, il fait reposer ses propositions sur la volonté morale en action afin de constituer un Etat de droit susceptible d'assurer la paix.