C'est cette régénération qui doit fonder l'homme nouveau et par suite la société nouvelle et pacifiée. ‘"’ ‘Un des thèmes les plus chers aux novateurs des années vingt, au sein de la Ligue internationale pour l'éducation nouvelle particulièrement, constate Daniel Hameline, c'est de requérir de l'éducation scolaire qu'elle contribue efficacement à persuader les esprits de l'absurdité de la guerre. On attend de l'école qu'elle contribue à abolir les frontières mentales, qu'elle empêche le retour de l'horreur. On presse les éducateurs de mettre en œuvre une éducation pour la paix’ ‘"’ ‘ 342 ’.
C'est également l'époque de la création du Bureau International d'Education (BIE) en 1925, qui dans l'esprit est similaire à celui qui a présidé à la fondation de la SDN.
Cette démarche volontaire d'éducation pour la paix viendra en quelque sorte en desservir le but quand une nouvelle guerre viendra de nouveau ensanglanter l'Europe ; ‘"’ ‘certains chercheront, écrit Daniel Hameline, à mieux éclairer cette zone crépusculaire où l'éducation pour la paix, dynamique prosélytisme du bien supérieur des hommes, se fait, sans qu'on y prenne garde, le prosaïque fourrier ’ ‘d'un pacifisme naïf, timoré, proie facile à toutes les manipulations. Ils feront grief aux novateurs d'avoir contribué à démobiliser les esprits…’ ‘"’ ‘ 343 ’ ‘.’
- HAMELINE, (D.), Courants et contre-courants dans la pédagogie contemporaine, Paris, ESF, 2000. 139 p. p. 56.
- Ibid.