Le voyage en Russie

Au cours de ses recherches pédagogiques, Célestin Freinet tire un grand bénéfice également de son voyage en Russie soviétique, au point que ce ne seront pas moins de quatorze articles qu'il écrit dans L'Ecole émancipée entre 1925 et 1926. Les convictions de l'instituteur français se précisent : si en Russie, la Révolution sociale a apporté tous ces changements par nécessité dans l'école soviétique ; en France, et particulièrement dans son village rural cela n'est pas applicable. Célestin Freinet pense que c'est, la révolution à l'école qui permettra la révolution sociale et l'émancipation du peuple. Il affirme ce point de vue en concluant ses impressions de pédagogue en Russie soviétique : ‘"’ ‘ce qui doit pourtant réconforter les chercheurs d'Occident, c'est de constater que les Russes ont recommencé nos expériences sur une vaste échelle. L'identité des résultats nous prouve que la pédagogie d'avant-garde occidentale est dans la bonne voie et elle nous encourage à continuer nos efforts pour préparer, en régime capitaliste, l'avènement de l'école du peuple’ ‘"’ ‘ 371 ’ ‘.’

Il n'en demeure pas moins que, pour Célestin Freinet, l'injustice et l'exploitation de l'homme qui fondent le système capitaliste sont contradictoires avec une éducation telle qu'il la conçoit, c'est-à-dire une éducation qui tend à libérer l'individu.

Notes
371.

FREINET (C.), Mes impressions de pédagogue en Russie soviétique, in: L'Ecole émancipée N° 7 du 8 novembre 1925.