2.4 - Problème de méthodologie

2.4.1 - Constitution et analyse du corpus

La première étape de notre travail consiste à constituer le corpus français puisque, comme nous l’avons indiqué précédemment (cf. chapitre 1, § 1.7.1), nous avons pris le français comme langue de base. A partir de la liste des prépositions et locutions prépositionnelles établie par Grevisse (Le Bon Usage, Duculot, 1986), nous avons délimité grossièrement quatre catégories : les prépositions spatiales (en dessous, au-dessus, à travers, etc.), les prépositions temporelles (pendant, durant, etc.), les prépositions spatio-temporelles (dans, en, avant, après) et les prépositions ni spatiales ni temporelles, mais qui pourraient aussi être utilisées pour le temps et l’espace (pour, par). Il faut souligner que, dans cette étude, nous ignorons les prépositions à sémantisme vide comme à et de.

Sur la base de cette liste, nous avons ensuite établi une liste d’exemples à partir du moteur de recherche sur corpus SILFIDE (développé par le LORIA-CNRS à Nancy, http://www.loria.fr/projects/Silfide/Index.html) et de la bibliothèque électronique française GALLICA (http://gallica.bnf.fr) (toutes deux disponibles gratuitement sur le réseau électronique). L’étude de ces exemples nous a permis de tester la validité de nos catégories et notamment de vérifier s’il existe vraiment des prépositions exclusivement employées pour dénoter les relations spatiales et qui n’ont pas d’usage temporel et vice versa. Plus précisément, pour les quatre types de prépositions que nous venons de citer, nous avons cherché des exemples qui vont attester ou contester leur existence. Par exemple, pour la préposition temporelle pendant, nous avons vu qu’elle peut être employée avec le sens spatial (pendant la route) et, pour les prépositions spatiales sous et sur,qu’elles peuvent être employées avec des expressions dénotant le temps (sous peu, sur le moment).